Les analystes de Crédit suisse ne sont toujours pas enthousiasmés par le dossier GDF Suez. Si des hypothèques ont été levées, la faiblesse des marchés de l'énergie européens et la possibilité d'un rachat des minoritaires d'International Power à partir de cet été, elles, persistent. L'opinion du bureau d'études sur la valeur énergétique française reste de 'sous-performance' avec un objectif de cours de 20 euros offrant bien peu de potentiel par rapport au cours actuel de 19,5 euros, en Bourse de Paris.

Le bureau d'études s'est penché sur l'ordre du jour de l'AG mixte prévue le 23 avril prochain. Les analystes rappellent qu'ils étaient passés 'neutres' sur le titre, le 16 janvier dernier, sur la base de plusieurs arguments : la portée relative de la présence émergente du groupe, des résultats sous pression, des difficultés de gouvernance ('structure de la rémunération de la direction, flottant sous-représenté au conseil d'administration, incertitude quant à la direction au-delà de 2014') et enfin une valorisation peu attractive.

Dans la note de ce matin, Crédit Suisse relève une amélioration dans la détermination de la part variable de la rémunération des dirigeants de GDF Suez. Il souligne aussi que les prévisions financières portent désormais sur le résultat net récurrent, et que le nombre d'administrateurs devrait être réduit. Tout cela est jugé 'positif', d'autant qu'il est maintenant possible pour M. Mestrallet, le PDG, de rester en poste jusqu'en 2016.

Mais des points noirs demeurent, à commencer par des perspectives bénéficiaires peu engageantes liées à la faiblesse des marchés de l'énergie. En effet, la conjoncture économique demeure faible en Europe et les capacités de production excédentaires demeurent. Sans oublier les pressions réglementaires et fiscales via les conséquences potentielles des prochaines élections présidentielles françaises.

Autre élément : les incertitudes quant aux minoritaires d'International Power (IP), dont GDF Suez détient 70%. A partir d'août 2012, indique la note, GDF Suez aura la possibilité d'acheter les 30% restants. Le cas échéant, “nous considérerions cette opération comme négative, GDF Suez ayant déjà payé une prime de contrôle sur IP via le versement d'un dividende extraordinaire de 92 pence”, peut-on lire dans la note de recherche.


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