GDF Suez a tempéré les informations de presse selon lesquelles l'introduction en Bourse de sa branche d'exploration et production de gaz et pétrole était actuellement à l'étude. "La mise en Bourse de l'activité exploration et production n'est pas d'actualité", a déclaré à AOF une porte-parole du groupe. En revanche, le groupe d'énergie n'a formulé aucun commentaire sur l'hypothèse, également évoquée dans la presse, d'une vente d'une participation minoritaire à des investisseurs.

La porte-parole s'est contentée d'indiquer que le groupe privilégiait la recherche de partenariats pour développer ce pôle.

L'étude de ce projet intervient alors que le groupe mène actuellement plusieurs projets d'E&P pour augmenter son indépendance énergétique. Ce projet de cession ferait partie du programme de vente de 4 à 5 milliards d'euros sur 24 mois qui fait suite à l'acquisition du britannique International Power (IP).

D'après les estimations d'Aurel bgc, une cession d'environ 20% du capital de la filiale devrait conduire à un désendettement du groupe d'environ 1 milliard d'euros.

De son côté, CA Cheuvreux valorise l'ensemble de la branche entre 6 et 8 milliards d'euros. Selon le bureau d'études la vente d'une partie minoritaire de l'E&P renforcerait le bilan du groupe, pénalisé par la fusion avec IP.

Avant que ne tombe le « démenti » de GDF Suez, Oddo Securities estimait que la mise en Bourse des activités en question renforcerait le statut de "holding utilities" du groupe. Sur 2010-2012, Oddo a calculé que plus de 50% de la croissance de l'Ebitda de GDF Suez proviendra des activités E&P, d'International Power et de Suez Environnement, activités avec des minoritaires cotés.

A la Bourse de Paris, le titre GDF Suez progresse de 1,55% à 27,265 euros, soit moins que le CAC 40 dont il fait partie (+2,49%).