Gecina et Icade, deux foncières cotées à Paris, évoluent à front renversé ce matin : la première signe une des plus fortes hausses du SBF 120, à la faveur d'une progression de 0,58% à 130,1 euros, alors que la second cède 0,60% à 74,15 euros. Les investisseurs réagissent ainsi à la décision d'UBS de relever sa recommandation sur Gecina, de Neutre à Acheter, et de l'abaisser sur Icade, d'Acheter à Neutre.
Concernant Gecina d'abord, UBS se montre très positif concernant l'impact du rapprochement, désormais finalisé, avec Eurosic. Ce deal, qui permet de constituer la quatrième foncière européenne derrière Unibail-Rodamco, Vonovia et Klépierre, devrait être relutif à hauteur de 10% sur la génération de cash-flow (FFO) du groupe.
UBS souligne notamment la qualité du pipeline à court terme d'Eurosic qui pourrait augmenter d'un milliard d'euros. Il précise que 58% du portefeuille d'actifs parisiens du groupe est composé de bureaux "prime" ou "super-prime", c'est-à-dire qu'ils sont aux meilleurs emplacements possibles. "A notre avis, les transactions en cours et à venir devraient bientôt prouver que la valorisation implicite de 9 900 euros par mètre carré payée par Gecina est attractive", assure UBS.
UBS pas convaincu par le rapprochement Icade/ANF Immobilier
Dans ce contexte, l'actuelle décote avec laquelle se traite Gecina doit être mise à profit, juge UBS. Par comparaison, Icade offre un potentiel de hausse moins important, poursuit le bureau d'études pour justifier son abaissement de recommandation sur la valeur. De plus, le rachat en cours d'ANF Immobilier laisse le broker perplexe : il renforce en effet l'exposition d'Icade à des marchés de bureaux régionaux qui n'offrent qu'un rendement légèrement supérieur à celui de Paris, à un prix élevé puisque la filiale de la Caisse des Dépôts a concédé une prime de 5,7% sur la valeur du portefeuille de sa cible.
De plus, UBS souligne les perspectives mitigées du marché de bureaux de la banlieue parisienne auquel Icade est plus exposé.
Gecina figure parmi les 1ères sociétés foncières françaises. Les revenus locatifs bruts par type d'actifs se répartissent comme suit :
- bureaux et commerces (80,1%) ;
- logements (16,5%) ;
- résidences pour étudiants (3,4%).
A fin 2023, le patrimoine immobilier du groupe s'élève, en valeur de marché, à 17,1 MdsEUR répartis entre bureaux et commerces (78,9%), logements (20,9%) et autres (0,2%).
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