Gemalto (+4,21% à 54,78 euros) affiche l’une des plus fortes hausses de l’indice SBF 120, soutenu par un regain de spéculations à propos d’un éventuel rachat. Le groupe de recherche actions et de courtage United First Partners a publié aujourd’hui une note dans laquelle il explique que le spécialiste de la sécurité numérique offre un intérêt spéculatif en dépit de ses difficultés opérationnelles actuelles. Il rappelle qu’au cours de ces derniers mois, Gemalto a fait l’objet de rumeurs d’une reprise potentielle, citant notamment Atos, Oracle et Siemens comme acheteurs éventuels.

Le site Internet WallStreet Wires avait ainsi indiqué le 13 juin que Gemalto aurait reçu des marques d'intérêt de plusieurs acteurs, sans citer de nom, et évoqué un prix de 69 euros par action.

Aujourd'hui, United First Partners juge qu'une offre de rachat pourrait se faire à plus de 75 euros. Il considère cependant peu vraisemblable une opération hostile étant donné le caractère sensible de l'industrie – celle de la sécurité numérique – dans lequel Gemalto opère. Dans une étude publiée après les rumeurs de mi-juin, Oddo expliquait que la qualité et la rareté des technologies de Gemalto pourraient inciter l'Etat français, son premier actionnaire avec 8,5% du capital via BPI, à protéger le groupe d'une offre de rachat par un acteur étranger. Il rappelait le précédent de 2010 avec le blocage du rachat d'Ingenico par une société américaine.

Un rapprochement avec un acteur français serait donc à privilégier. Mais pour l'analyste, un groupe comme Atos serait seulement intéressé par certains actifs et d'autres cibles seraient plus pertinentes pour la SSII.

Contactée par AOF, une porte-parole de Gemalto a indiqué que la société ne commentait pas les rumeurs.