New York (awp/afp) - General Electric (GE) a indiqué mercredi que le nouveau coronavirus perturbait ses opérations en Chine, un gros marché pour le groupe, mais que l'impact financier était pour le moment gérable.

Le groupe, qui emploie 18.000 personnes en Chine, dont 2.000 dans la province du Hubei, épicentre de l'épidémie de pneumonie virale, a décidé de maintenir inchangées ses prévisions annuelles.

Il a toutefois prévenu que celles-ci reposent sur le postulat selon lequel les dégâts économiques causés par le coronavirus se limiteraient au premier trimestre se clôturant le 31 mars.

La Chine représente 9% du chiffre annuel des activités industrielles de GE, soit près de 9 milliards de dollars, et est très importante pour sa filiale de location d'avions Gecas.

Sans donner le nombre exact de ses sites dans le pays, GE affirme que, depuis le Nouvel an chinois, seules deux usines ont rouvert.

Le nouveau coronavirus "a réduit les capacités opérationnelles (...) et affecte quotidiennement la demande (pour les produits et services) ainsi que la chaîne d'approvisionnement", assure le groupe.

Les secteurs les plus touchés sont l'aéronautique, l'aviation, les services pétroliers et gaziers et les énergies renouvelables, énumère le groupe de Boston (nord-est).

La demande dans l'aérien a chuté de 60% en Chine, avance GE, dont la filiale Gecas loue des avions à des compagnies chinoises.

Au final, le manque à gagner lié au coronavirus serait compris entre 200 et 300 millions de dollars au premier trimestre, a calculé GE, qui ajoute que ses services de facturation sont également très perturbés.

La trésorerie disponible serait, elle, amputée de 300 à 500 millions de dollars.

Le bénéfice par action ajusté, référence des investisseurs en Amérique du Nord, devrait être de 10 cents au premier trimestre, contre 13 cents attendus par les analystes financiers.

GE espère néanmoins toujours réaliser un bénéfice par action ajusté compris entre 50 et 60 cents en 2020 pour une trésorerie de 2 à 4 milliards de dollars.

Ces objectifs se basent sur l'hypothèse d'une remise en service du Boeing 737 MAX à la mi-2020.

GE et son partenaire français Safran sont les cofabricants du moteur de nouvelle génération Leap équipant cet avion phare cloué au sol depuis près d'un an après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts.

GE, Safran et Boeing ont conclu récemment un accord d'indemnisation des deux premiers par le troisième.

afp/rp