L'action du conglomérat recule de 3,8% à Wall Street dans les premiers échanges. Au même moment, les indices S&P-500 et Dow Jones avancent respectivement de 0,7% et 1%.

En prenant en compte la réforme fiscale adoptée en décembre par le Congrès américain, qui va abaisser le taux de l'impôt sur les sociétés de 35% à 21% aux Etats-Unis, la charge atteindra 7,5 milliards de dollars.

GE Capital pense devoir abonder des réserves légales obligatoires, constituées par les assureurs pour couvrir des pertes éventuelles, à hauteur de 15 milliards de dollars environ sur une période de sept ans.

Pour financer les contributions, GE Capital suspendra son dividende à la maison-mère dans un "avenir prévisible".

La couverture santé à long terme, censée absorber les coûts de santé comme les maisons de retraite non prises en charge par le Medicare ou l'assurance-maladie classique, est devenue un casse-tête pour les entreprises à mesure que l'espérance de vie des Américains s'accroît.

"Au moment où nous avançons en tant qu'entreprise, une charge de cette ampleur héritée d'un portefeuille d'assurance en liquidation depuis plus d'une décennie est profondément décevante", a déclaré le PDG John Flannery dans un communiqué publié mardi.

Le directeur financier de GE avait déclaré en novembre aux actionnaires que la charge devrait être supérieure à trois milliards de dollars. Cela aurait été suffisant pour supprimer le dividende que GE Capital devait verser à GE au second semestre 2017.

En novembre, John Flannery avait présenté un plan pour transformer le plus grand conglomérat industriel des Etats-Unis en une société plus petite et plus ciblée.

GE, pire performance de l'indice Dow Jones en 2017, a déjà réduit son dividende annuel, le ramenant de 96 cents à 48 cents. C'est seulement la troisième fois de son histoire que le conglomérat abaisse son dividende.

Au cours de clôture de vendredi dernier, General Electric a perdu 40,2% de sa valeur sur les 12 derniers mois, contre une hausse de 29,8% pour le Dow.

(Véronique Tison et Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Ankit Ajmera