General Electric chute de 3,73% à 19,75 dollars après l'annonce d'une cure d'amaigrissement dont l'ampleur suscite la méfiance. Le conglomérat américain a présenté aujourd'hui un plan de cession de 20 milliards de dollars dans le but de retrouver croissance et rentabilité. Sous la pression notamment de l'actionnaire activiste Nelson Peltz, General Electric va ainsi se séparer de ses activités de Transport et Énergétique incluant la firme parapétrolière Baker Hugues, dont il détient 63% du capital.

Le groupe dirigé depuis le mois dernier par John Flannery a décidé de s'investir dans des activités où il décèle les meilleures opportunités de croissance, dispose des bonnes technologies, d'une taille critique ainsi qu'une base de clientèle suffisante pour améliorer ses performance. La société va donc se concentrer sur les activités Aéronautiques, Santé et Électrique.

Dans le cadre de cette réorganisation, GE a nettement abaissé ses prévisions de résultats 2018. Le géant américain table désormais sur un bénéfice par action compris entre 1 et 1,07 dollar contre 2 dollars auparavant.

Autre mauvaise nouvelle pour les actionnaires, le dividende trimestriel va être divisé par deux à 12 cents par action afin de conserver quatre milliards de dollars de trésorerie par an. Cette décision est d'importance. Il s'agit de la troisième baisse du dividende en 125 ans d'existence.

Enfin, GE va fermer ses centres de recherche et développement à Shanghaï, Rio de Janeiro et Munich. Le groupe va ainsi encore diminuer sa masse salariale alors que le nombre d'employés est passé de 333 000 personnes en 2015 à 295 000 en 2016.

Avec ces annonces, le groupe espère retrouver son lustre d’antan alors qu'il a perdu plus de 100 milliards de capitalisation boursière depuis le début de l'année.