Le graphique du jour nous donne l'occasion de parler de General Electric, l'un des derniers grands conglomérats historiques dans le monde, du moins en occident. La courbe illustre la réaction du titre post-clôture hier soir, à l'annonce de la sortie de l'indice. General Electric fait partie des 12 sociétés "fondatrices" de 1896. A l'époque, l'industrie était à l'honneur avec des représentants des secteurs de l'énergie, du coton, du tabac et du caoutchouc. Pour l'anecdote, GE est déjà sorti du Dow, brièvement entre 1898 et 1899 et plus longuement entre 1901 et 1907. En revanche, ce n'était plus arrivé depuis cette date, si bien que le groupe peut revendiquer près de 111 années continues de présence dans l'indice, un record.
 

Une post-clôture difficile (source Bloomberg)

Un indice ancien au calcul inchangé

Le Dow Jones a la particularité d'être un indice calculé à partir de la valeur des actions et non de leur poids boursier réel, une méthode de calcul un peu archaïque. En d'autres termes, cela signifie que les actions qui valent le plus dans l'indice sont celles qui ont le plus d'influence sur son calcul. Par exemple, Goldman Sachs est l'antépénultième capitalisation du DJIA (environ 87,4 milliards de dollars), mais son titre qui cote 228 USD rend la banque beaucoup plus influente qu'un Exxon Mobil, qui capitalise 342 milliards de dollars mais dont l'action ne cote que 81 USD. La société qui a le plus de poids dans l'indice est Boeing, avec son action à 341 USD actuellement. A l'inverse, General Electric et ses 13 USD n'avait plus qu'une influence minime.
 

La composition actuelle du Dow Jones, avant le départ de GE (source Zonebourse)