Selon le quotidien, qui cite un document daté de mi-mai 2018, PSA et la direction d'Opel ont sondé ces derniers mois plusieurs sociétés d'ingénierie automobile afin qu'elles leur soumettent des propositions de rachat de ce centre, présenté jusqu'ici comme "la perle" de la marque allemande et qui emploie 8.000 salariés.

Le Monde ajoute que les entreprises approchées sont quatre prestataires en ingénierie automobile - à savoir les trois français Altran, Akka et Segula Technologies, ainsi que l'allemand Bertrandt - Altran semblant "particulièrement avancé dans les négociations".

Le quotidien cite également "une source complémentaire proche des instances dirigeantes de PSA" selon laquelle une cession de la R&D d'Opel est effectivement en projet mais ne concernerait qu'un quart des effectifs.

Le document cité par le Monde précise que la cession concernerait des actifs estimés à 500 millions d'euros, dont 380 millions liés à des ressources humaines, et pourrait intervenir dès la fin 2018.

Selon un porte-parole de PSA, contacté par Reuters, aucune décision n'a été prise à ce stade concernant l'avenir exact du centre de R&D de Russelsheim, qui continuera cependant à développer les futurs modèles d'Opel.

Le constructeur automobile, qui a racheté l'an dernier Opel à General Motors pour 2,6 milliards de dollars (2,26 milliards d'euros environ), vise un retour à la profitabilité de l'entreprise à l'horizon 2020.

(Benjamin Mallet avec Simon Carraud, édité par Jean-Philippe Lefief)