Le candidat-médicament présumé le plus prometteur de la biotech française vient d'échouer en phase III. Genfit aura beau dire que son Elafibranor garde du potentiel dans la PBC, l'échec dans la NASH est un sacré coup dur. Cette indication est extrêmement compliquée. Les résultats publiés par Genfit le prouvent. Les données obtenues jusque-là étaient relativement prometteuses. Mais l'essai RESOLVE-IT marque un échec à la fois sur le critère principal (le taux de réponse a été insuffisant par rapport au placebo) et sur les critères secondaires.

Les résultats obtenus par Elafibranor (Source Genfit)

"L’équipe de GENFIT travaille activement à la revue des données dans leur intégralité, et conduira de nouvelles analyses destinées à comprendre pourquoi les taux de réponse du bras placebo ont été plus élevés que ceux attendus", indique le directeur général Pascal Prigent. Les programmes NIS4 et de phase III dans la PBC continuent. Genfit communiquera plus tard dans l'année sa future stratégie.

Barclays à réduit ce matin sa recommandation de surpondérer à pondération en ligne, avec un objectif de cours réduit à 14 USD sur l'action cotée aux États-Unis. Portzamparc est passé d'acheter à vendre avec un objectif sabré de 54,70 à 12,20 EUR.

L'échec de Genfit montre que l'investissement dans la biotechnologie reste un processus à haut risque : beaucoup de candidats et peu d'élus. Pour une explication synthétique du parcours clinique et des taux de réussite effectifs, retrouvez le guide de l'investisseur en biotechnologie de Zonebourse.

Le titre s'effondrait de 75% en matinée à 5,535 EUR après l'annonce.