Zurich (awp) - Le groupe industriel Georg Fischer introduit le chômage partiel sur ses sites suisses en raison du coronavirus. Il adapte aussi ses capacités de production en Europe. Le conseil d'administration et la direction vont réduire leur rémunération mensuelle entre 10 et 20%, mais compte maintenir le dividende.

En Suisse, Georg Fischer "a introduit progressivement le chômage partiel dans la plupart de ses sites, y compris au siège de Schaffhouse" afin de réduire les coûts en cette période de pandémie, fait savoir l'entreprise jeudi. Les usines situées au Tessin sont à l'arrêt.

La société a aussi introduit du chômage partiel sur une grande partie de ses sites en Europe. Aux Etats-Unis, certains des sites étant importants pour les services de base, "par exemple dans le secteur médical ou des services publics, ils sont actuellement protégés des décisions de fermetures prises par les Etats". Le groupe compte environ 14'700 employés dans le monde.

L'industriel, présent dans une trentaine de pays, a constaté que "de nombreux clients ont réduit leurs capacités ou fermé temporairement leurs usines". En revanche, les sites en Chine "continuent de se rétablir et les prises de commandes des grandes usines sont déjà au niveau de l'an dernier".

Dividende maintenu

Divers projets d'investissements sont mis en suspens et des lignes de crédit non utilisées le sont pour "maintenir une trésorerie solide", selon le communiqué. Les membres du conseil d'adminsitration et de la direction ont convenu d'une baisse temporaire de leur rémunération fixe mensuelle entre 10 et 20%.

L'industriel proposera le 15 avril lors de l'assemblée générale un dividende de 25 francs suisses par action. "En raison de l'évolution très imprévisible de la pandémie, Georg Fischer ne donne pas encore d'indications financières pour les résultats semestriels ou de l'année en cours". Une prochaine publication est attendue le 21 juillet.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) souligne qu'un bilan raisonnablement solide et des liquidités accrues devraient permettre à Georg Fischer de traverser cette période difficile.

Michael Lichvar de Vontobel note que l'entreprise n'est pas à l'abri des arrêts de production dans les usines de ses clients. "Il semble que pour l'instant (les divisions) Casting et Machining sont les plus touchées. Piping va aussi baisser mais est plus résistant." Il est très probable que le premier semestre connaisse une croissance négative à deux chiffres. L'expert révise à la baisse ses estimations pour 2020 mais confirme le titre à l'achat.

Vers 11h40, Georg Fischer reculait de 0,2% à 635,50 francs suisses dans un SPI en hausse de 0,09%.

ck/fr