Zurich (awp) - Les investisseurs sanctionnaient la performance semestrielle de Georg Fischer, le titre du groupe industriel schaffhousois chutant jeudi matin à la Bourse suisse. Si la communauté financière tablait sur un repli des affaires, celui-ci s'est révélé plus fort qu'attendu, en raison de l'affaiblissement de la production automobile mondiale et des tensions commerciales sino-américaines.

Après avoir plongé de 2,9% en entame de séance, le titre GF se reprenait quelque peu après trois quarts d'heure de négoce, non sans toutefois subir vers 09h45 un repli de 2,6% à 822,50 francs suisses. Dans le même temps, l'indice de référence SPI gagnait 0,31%.

Les résultats semestriels dévoilés avant l'ouverture du marché se sont révélés en tous points inférieurs aux attentes des analystes. Le résultat d'exploitation a souffert de charges uniques, alors que le groupe du nord de la Suisse prévoit de nouveaux coûts exceptionnels de 34 millions de francs suisses en 2e partie d'année et 17 millions en 2020 au titre de la relocalisation de 300 emplois en Allemagne vers la Roumanie et l'Autriche et de la cession d'un site en Autriche, notamment.

Les observateurs se sont montrés particulièrement déçus par la performance des divisions Casting Solutions (composants en acier) et Machining Solutions (machines-outils). Evoluant dans un environnement difficile, le segment principal des systèmes de tuyauterie, Piping Systems, est parvenu à maintenir ses revenus au niveau atteint au 1er semestre 2018, tout en améliorant ses marges.

Face à une performance d'ensemble mitigée, les analystes de Credit Suisse ont tout particulièrement mis en exergue la faiblesse du résultat opérationnel (Ebit). A l'image des collègues de la concurrence, les experts du numéro deux bancaire helvétique ont en revanche salué la résistance offerte par l'unité Piping Systems.

Les analystes ont aussi de manière générale loué la réduction de la dépendance du groupe schaffhousois envers l'industrie automobile, le toilettage du portefeuille de fonderies de GF étant favorablement jugé. D'autant plus que le groupe anticipe de meilleurs résultats pour la 2e partie d'année, alors que les mesures actuellement mises en oeuvre devraient permettre d'atteindre les objectifs à moyen terme, lesquels avaient été relevés en début d'année.

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