Getlink (-0,30% à 13,51 euros) ne parvient pas à se distinguer aujourd’hui sur la place de Paris, dans le sillage de ses résultats du premier semestre 2019. Si ses résultats s’avèrent légèrement supérieurs au consensus, les perspectives annuelles ressortent toutefois au-dessous des attentes. En effet, le concessionnaire du Tunnel sous la Manche table désormais sur un « no deal » Brexit. Cela a conduit UBS a réitéré son opinion Neutre sur la valeur, ainsi que son objectif de cours de 13,50 euros.

Dans le détail, Getlink a publié un bénéfice net consolidé de 41 millions d'euros sur les six premiers mois de l'année (+5% sur un an) et un Ebitda de 255 millions d'euros (-2%). Le consensus visait un Ebitda de seulement 249 millions d'euros.

Quant au chiffre d'affaires consolidé, il s'élève à 523 millions d'euros, en augmentation de 2% par rapport au premier semestre 2018. Le consensus visait un peu moins : 518 millions d'euros.

" Au premier semestre, le groupe fait une nouvelle fois la démonstration de la résilience de son modèle économique en présentant un chiffre d'affaires en croissance pour la dixième fois consécutive malgré les à-coups résultant des incertitudes politiques du Brexit ", a déclaré Jacques Gounon, le PDG Getlink.

" Sans la grève des douaniers français, l'Ebitda du groupe aurait également été en progression ", a ajouté le dirigeant. L'impact négatif est estimé à 10 millions d'euros.

Dans le contexte d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, Getlink avait indiqué un objectif financier d'un Ebitda de 560 millions d'euros dans le cadre d'un " no-deal " ou de 575 millions d'euros en cas d'accord. L'absence d'accord pour le Brexit le 31 octobre 2019 devenant très probable, l'objectif de référence pour 2019 est désormais celui du " no-deal ".

C'est ici que les investisseurs ont tiqué puisque le consensus table sur 575 millions d'euros, sachant que le groupe avait réalisé 569 millions d'euros l'an dernier.

Aucun changement toutefois pour les objectifs de moyen terme. Le groupe pense toujours dépasser les 735 millions d'euros d'Ebitda à l'horizon de 2022 ( sur la base d'1 livre pour 1,14 euro).