La Commission européenne dispose de suffisamment de preuves pour montrer que les fabricants chinois font du dumping sur les vélos électriques en Europe et reçoivent des subventions, peut-on lire dans le journal officiel de l'UE.

Le système d'enregistrement des vélos électriques permettrait à d'éventuels droits de douane d'être rétroactifs à début mai, selon le journal de l'UE.

L'Association européenne des fabricants de vélos (EBMA), dont la plainte est à l'origine de l'enquête de l'UE, affirme que les entreprises chinoises vendent des vélos électriques dans l'UE à des prix parfois inférieurs au coûts de production, grâce à des subventions.

L'EBMA avait demandé la mise en place d'un système d'enregistrement, arguant qu'une hausse continue des importations bon marché pourrait aboutir à une accumulation de stocks avant le pic de la saison 2018 durant les mois d'été, ruinant ainsi l'effet d'éventuels droits de douane.

La Commission a jusqu'au 20 juillet pour déterminer s'il y a lieu d'imposer des droits antidumping provisoires. Si c'est le cas, ils s'appliqueront également sur la période pendant durant laquelle les importations sont enregistrées. Le journal officiel de l'UE a indiqué que cela commencerait vendredi.

La Light Electric Vehicle Association en Europe, un groupe de revendeurs, de distributeurs et de producteurs opposés à ces mesures, a jugé que le système d'enregistrement constituait une régression.

Les exportations de vélos des fabricants chinois, parmi lesquels Battle-Fushida, Aima et Tianjin Golden Wheel, ont augmenté de 82% entre novembre 2017 et février 2018 comparé à la même période il y a un an, selon le journal de l'UE. Les prix moyens ont dans le même temps baissé de 8%.

Le taiwanais Giant Manufacturing, l'un des principaux producteurs mondiaux de bicyclettes avec des usines en Chine mais aussi au Pays-Bas, conteste le bond des importations de vélos électriques dans l'UE.

(Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Philip Blenkinsop