A la suite de cette annonce faite dimanche soir, le titre Galapagos caracole vers 10h30 GMT en tête des hausses du Stoxx 600 avec un bond de près de 17% au niveau record de 149,50 euros, soit nettement au-dessus du prix de 140,59 euros mis sur la table par Gilead pour faire passer sa participation de 12,3% à 22%.

En plus de la somme de 1,1 milliard de dollars consacrée à l'achat de nouveaux titres Galapagos, Gilead versera directement 3,95 milliard de dollars au groupe belge, dont le siège est à Malines.

Dans le cadre de leur accord, le deuxième entre les groupes après celui de plus de deux milliards de dollars noué en 2015, Galapagos sera désormais plus impliqué dans la stratégie mondiale du filgotinib, le composé expérimental annoncé pour la polyarthrite rhumatoïde et d'autres maladies inflammatoires.

JP Morgan qualifie l'accord de "transformateur" pour Galapagos tandis que KBC estime qu'il est "royal" pour le groupe belge.

Ce dernier précise qu'il demandera à ses actionnaires l'autorisation de laisser Gilead monter à 29,9% de son capital. Une fois ce seuil atteint, l'accord prévoit une clause suspensive de 10 ans empêchant toute montée au capital supplémentaire.

Cette clause fait dire à Jefferies qu'elle garantit "vraisemblablement l'indépendance de Galapagos jusqu'en 2029", ajoutant que cela enlève pour un temps la perspective d'un rachat de la société par Gilead, hypothèse qui a longtemps été un "sujet" pour le titre.

La société américaine aura deux places au conseil d'administration de Galapagos, qui de son côté utilisera les fonds versés par Gilead pour développer et accélérer ses programmes de recherche et développement.

(Ismail Shakil à Bangalore, avec la contribution de Shubham Kalia, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)