GL events se donne les moyens financiers d’accélérer son développement en Asie et plus particulièrement en Chine. Le spécialiste de l’événementiel a annoncé ce matin une augmentation de capital de 107 millions d’euros, à comparer avec un capitalisation d’environ 500 millions d’euros, avec une décote d’environ 20% sur le cours de vendredi. L’impact dilutif – du moins dans un premier temps - de l’opération entraîne une chute de 7,16% 20,75 euros du titre GL events.

L'augmentation de capital, avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS), sera réalisée au prix de 17,80 euros par action nouvelle et se fera sur la base d'une action pour quatre actions détenues.

La période de souscription a été fixée du 27 septembre 2018 au 8 octobre 2018.

Les deux actionnaires principaux (Polygone SA et Sofina) se sont engagés à participer à cette opération.

GL events renforce sa structure financière avant la prise de participations majoritaires dans deux sociétés organisatrices de salon en Chine. Deux déclarations d'intention ont ainsi été signées dans cette optique. Représentant respectivement 40 millions et 10 millions d'euros de revenus, elles affichent une rentabilité opérationnelle supérieure à 30%.

Le groupe a également engagé des discussions avec une autre cible, organisatrice de salons, de taille plus restreinte (environ 20 millions d'euros de chiffre d'affaires), pour une prise de participation majoritaire.

Le groupe français précise que les cibles identifiées ont des multiples d'acquisition compris entre 8 et 12 fois l'EBIT attendu pour l'année 2018 et 2019. Pour LCM, il s'agit de niveaux très corrects pour la rentabilité évoquée ci-dessous, qui est supérieure à celle de l'activité salons de GL events.

Ce dernier cible la Chine pour des raisons évidentes : ce pays est devenu le deuxième plus gros marché mondial pour les salons professionnels derrière les Etats-Unis et ce domaine affiche une croissance annuelle de 9%.

Si LCM juge que cette opération fait sens du point de vue stratégique, il est cependant surpris par ses modalités. L'analyste s'attendait en effet à ce que le déploiement soit beaucoup moins capitalistique que celui réalisé au Brésil ces dernières années.