Londres (awp/afp) - Le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé lundi le rachat du groupe américain Tesaro, spécialisé dans l'oncologie, pour 5,1 milliards de dollars (environ 4,5 milliards d'euros).

Tesaro, basé à Boston, développe en particulier un traitement contre le cancer de l'ovaire, le Zejula, qui a été approuvé aux Etats-Unis et en Europe, précise dans un communiqué GSK.

Créé en 2010 et coté sur le Nasdaq à New York, Tesaro compte 763 employés. Les revenus de son traitement vedette se sont établis à 166 millions de dollars au cours des neuf premiers mois de l'année.

GSK estime que cette molécule du Zejula offre d'importantes perspectives dans la lutte contre de multiples formes de cancer.

Le groupe britannique propose 75 dollars pour chaque action de sa cible, soit bien plus que le cours actuel de l'américain qui était à 46 dollars vendredi à la clôture. Dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de Wall Street, le titre bondissait de 59%, s'alignant sur le prix proposé par GSK.

"L'acquisition de Tesaro va renforcer notre activité en accélérant la constitution d'un portefeuille dans l'oncologie, tout en permettant d'accéder à de nouvelles capacités scientifiques", explique Emma Walmsley, directrice générale de GSK.

Le groupe ne change pas ses prévisions financières pour 2018. Il s'était montré fin octobre un peu plus optimiste grâce, notamment, à ses vaccins au moment où sa branche médicaments souffre de l'expiration de brevets.

Mais GSK précise que le rachat de Tesaro va réduire son bénéfice par action lors des deux premières années en raison de l'investissement en R&D et des dépenses commerciales, avant d'être rentable d'ici 2022.

L'acquisition a été validée par le conseil d'administration de Tesaro et devrait être bouclée au premier trimestre de 2019 une fois obtenus les feux verts réglementaires, dont celui de l'autorité de la concurrence américaine FTC.

Le groupe britannique a précisé qu'il comptait financer l'acquisition sur ses propres ressources et par des emprunts bancaires.

GSK pourra notamment puiser dans les fonds qu'il va récolter par le biais d'une transaction annoncée un peu plus tôt lundi. Il va en effet vendre des actifs dans la nutrition en Asie, notamment la boisson Horlicks, au géant Unilever pour 3,3 milliards d'euros.

afp/rp