Londres (awp/afp) - Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) s'attend à une érosion de ses profits moins forte que redouté en 2019 grâce à des performances commerciales solides en début d'année et portées par les vaccins.

GSK, qui est en train de se scinder entre d'un côté une branche dédiée aux traitements pharmaceutiques et de l'autre la santé grand public, s'est montré un peu plus optimiste en dévoilant mercredi ses résultats pour le deuxième trimestre.

Le groupe ne table plus que sur un repli compris entre 3% et 5% de son bénéfice par action ajusté en 2019, contre une baisse entre 5% et 9% prévu jusqu'à présent.

Cette baisse attendue s'explique principalement par l'arrivée aux États-Unis d'un médicament générique concurrent de l'Advair, son traitement à succès contre les maladies respiratoires.

"GSK a enregistré une bonne performance opérationnelle au deuxième trimestre malgré la perte d'exclusivité de l'Advair" et "nous relevons nos attentes pour l'année", résume Emma Walmsley, directrice générale du groupe.

Ancienne de L'Oréal et arrivée aux manettes en 2017, elle a pour objectif de redorer le blasons de GSK dans la recherche et le développement de traitements, avec l'accent mis sur l'oncologie comme en témoigne le récent rachat du spécialiste américain Tesaro.

Dans le même temps, la dirigeante a décidé de scinder l'activité de santé grand public, en regroupant les médicaments sans ordonnance et de parapharmacie dans une coentreprise avec l'américain Pfizer.

Mme Walmsley souhaite boucler l'opération "rapidement pour poser les bases de la création de deux grandes entreprises".

Le groupe britannique a pour but de se séparer pour de bon d'ici trois ans de ces activités.

Le deuxième trimestre s'est conclu par un bénéfice net plus que doublé à 964 millions de livres (1,1 milliard d'euros) pour un chiffre d'affaires en hausse de 7% à 7,8 milliards de livres (8,7 milliards d'euros).

Comme au premier trimestre, GSK a bénéficié du dynamisme de ses ventes dans les vaccins, avec un chiffre d'affaires de cette branche en hausse de 26%, grâce en particulier au Shingrix, vaccin contre le zona.

Le groupe mise beaucoup sur l'arrivée espérée sur le marché de nouveaux traitements, que ce soit en oncologie, sur le VIH ou les maladies respiratoires. GSK développe au total 44 nouveaux traitements.

afp/rp