A 8,3 milliards de dollars (7,15 milliards d'euros), l'Ebitda semestriel est un peu inférieur au consensus qui était de 8,5 milliards de dollars, tandis que celui de sa division négoce a augmenté de 12% à 1,5 milliard de dollars, ce qui dernier est conforme aux attentes.

Nombre de groupes miniers ont perdu de l'élan en Bourse cette année, en réaction à un tassement du marché des métaux qui réagit aux tensions commerciales et aux incertitudes entourant la situation de la demande chinoise.

D'autres producteurs ont également fait part de leurs préoccupations face à l'inflation des coûts de production mais Glencore est soumis à des pressions supplémentaires, liées à son exposition au risque politique en République démocratique du Congo (RDC) et à une enquête de la justice américaine.

Ivan Glasenberg, le directeur général du groupe minier et de négoce, a dit que la situation du marché resterait sans doute instable et que la priorité était toujours de "créer de la valeur pour l'actionnaire par l'allocation judicieuse du capital sur le long terme".

Glencore s'est bien remis du krach des matières premières de 2015-2016 et les marchés pensaient qu'il serait en première ligne pour procéder à des fusions et acquisitions et à développer sa présence dans les métaux employés dans les véhicules électriques.

Mais ses priorités ont changé en 2018 et Glencore a annoncé en juillet un rachat de titres d'un milliard de dollars.

L'action perd 2,07% en Bourse de Londres et beaucoup d'analystes la jugent sous-évaluée.

"Les risques politiques en RDC et l'assignation de la justice américaine plus récemment ont pesé sur le sentiment mais les fondamentaux attrayants restent là de notre point de vue", écrivent les analystes de BNP dans une note.

(Barbara Lewis; Wilfrid Exbrayat pour le service français)