Le groupe anglo-suisse a indiqué avoir mis en place un comité spécial supervisé par son président Tony Hayward et comprenant deux administrateurs indépendants, Leonhard Fischer et Patrice Merrin, pour superviser sa réponse à une assignation à comparaître de la part du département américain de la Justice (DoJ).

"L'entreprise va coopérer avec le DoJ tout en restant focalisée sur nos activités et en cherchant à maximiser la création de valeur pour nos différentes parties prenantes d'une manière responsable et transparente", a déclaré Tony Hayward.

"Glencore prend au sérieux l'éthique et le respect au sein du groupe", a-t-il ajouté.

Basé en Suisse, Glencore a reçu la semaine dernière une assignation du DoJ lui demandant des documents et des dossiers relatifs au respect du Foreign Corrupt Practices Act des Etats-Unis et à la législation sur le blanchiment d'argent.

Le Foreign Corrupt Practices Act américain qualifie de délit la corruption active de responsables locaux pour remporter des contrats.

Le DoJ n'a pas souhaité s'exprimer jusqu'à présent.

A l'annonce de cette injonction, l'action Glencore a connu sa plus mauvaise séance en plus de deux ans et elle perd encore 4,1% à 313,50 pence mercredi matin à la Bourse de Londres, portant sa baisse à près de 20% depuis le début de l'année.

(Arathy S Nair à Bangalore et Julia Payne à Londres; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)