Zurich (awp) - Le mastodonte zougois de l'extraction et du négoce de matières premières a vu sa rentabilité s'effriter au premier semestre 2019, plombé notamment par des difficultés dans ses mines africaines et le tarif de ses matières premières. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté a ainsi fondu de près d'un tiers à 5,58 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net s'est évaporé de plus de 90% à 226 millions.

"A l'exception de nos actifs dans le cuivre en Afrique et de la mine de Koniambo (en Nouvelle-Calédonie, ndlr) nos activités industrielles dans les métaux et le charbon ont délivré une marge Ebitda ajustée robuste de 39%", souligne le directeur général Ivan Glasenberg en préambule aux résultats publiés mercredi.

Le groupe de Baar avait déjà reconnu fin juillet des difficultés sur le Continent premier à l'occasion de son rapport semestriel de production. La direction assure avoir désormais établi une feuille de route "crédible" pour améliorer la génération de liquidités des sites de Katanga et Mopani.

Doublement handicapée du fait de ses contrats d'auto-approvisionnement par la chute des prix du cobalt, la multinationale prévoit par ailleurs de suspendre d'ici la fin de l'année ses opérations à Mutanda, en République démocratique du Congo.

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