Zurich (awp) - Le mastodonte zougois des matières premières Glencore a raboté ses projections de résultats pour l'ensemble de l'exercice en cours. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) ajusté de tout élément jugé exceptionnel doit désormais s'élever à 12,4 milliards de dollars, dont 2,9 milliards pour les activités de négoce.

Les dépenses fiscales et charges d'intérêts de 2,7 milliards, ainsi que les 5,3 milliards dédiés aux investissements devraient brider le flux de trésorerie disponible à 4,4 milliards, selon les dernières projections présentées mardi aux actionnaires de la multinationale de Baar.

Sur la base des tarifs en vigueur fin juillet, la multinationale anticipait encore en août un Ebitda annuel total de 12,8 milliards de dollars. L'enveloppe de 5,1 milliards dédiée aux investissements et près de 3 milliards d'impôts et d'intérêts devaient ramener la génération de liquidités à 4,8 milliards.

La direction reconduit néanmoins ses visées sur le long terme, comprenant un excédent opérationnel (Ebit) annuel de 2,2 à 3,2 milliards pour les activités de négoce jusqu'en 2020. Les frais de roulement doivent graviter autour de 3,7 milliards par année en moyenne sur la période 2020-2022, avec une tendance à l'allègement après un bond à 5,5 milliards en 2020. Les dépenses pour l'extension des capacités sont devisées à 1,3 milliard.

L'inflation de la base de coûts est principalement attribuée à l'acquisition au printemps dernier de 75% du capital du raffineur et distributeur de produits pétroliers Astron Energy en Afrique du Sud et de l'intégralité d'Astron Botswana auprès de Chevron.

Modulations attendues dans la production

La production programmée de cuivre et de cobalt s'achemine vers un trou d'air l'an prochain, à respectivement 1,30 million de tonnes et 29'000 tonnes, contre 1,38 million et 43'000 tonnes. L'extraction de ces minerais devrait par la suite se reprendre quelque peu ou tout du moins se stabiliser.

Après un pic à 140 millions de tonnes cette année, les volumes de charbon devraient être ramenés autour de 135 millions de tonnes en 2020 et 2022, avant de renouer avec les 140 millions de tonnes en 2022.

L'extraction de zinc doit accélérer de 1,11 million de tonnes en 2019 pour atteindre un zénith à 1,40 million de tonnes en 2021 et retomber, tandis que les activités dans le nickel doivent osciller entre 125'000 et 130'000 tonnes.

L'intéressement dans les activités pétrolières de son côté doit franchir un palier à partir de 2021, pour représenter en 2022 un volume de près de 13 millions de barils multiplié par plus de deux par rapport à 2019.

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