Nouméa (awp/afp) - Glencore espère produire 20'630 tonnes de nickel en 2017 en Nouvelle-Calédonie, soit près de 30% de plus qu'en 2016, et se dit "confiant" dans la rentabilité à long terme de son usine Koniambo, co-détenue avec un mineur local, a déclaré vendredi le président de Koniambo Nickel (KNS).

"2016 a été une année décisive mais nous sommes désormais plus confiants dans la rentabilité à long terme de l'usine et dans sa capacité à réussir face à la concurrence", a déclaré à la presse Marc Boissonneault.

Exploitant l'un des plus beaux gisements au monde au nord de la Nouvelle-Calédonie, Koniambo Nickel a supprimé 140 emplois en 2016 et a été contraint d'engager la reconstruction de ses deux fours, en raison de problèmes de conception, alors que l'unité était en phase de montée en puissance.

"Nous fonctionnons pour le moment sur une seule ligne. La reconstruction du second four, pour 60 millions de dollars, est en cours. On va le remettre en production à la fin de l'année", a également indiqué le dirigeant, tablant "sur une montée en production en 2018 le plus vite possible".

En 2017, le géant anglo-suisse entend produire 20'630 tonnes contre 16'000 en 2016.

Alors que les cours du nickel sont au plus bas, autour de 9500 dollars la tonne, M. Boissonneault a indiqué que les coûts de production de Koniambo Nickel étaient encore "trop hauts".

"Notre objectif est d'atteindre un coût de production de 4 dollars la livre fin 2018. Les conditions de marché vont rester très difficiles", a-t-il indiqué.

Co-détenu par Glencore et la SMSP, société minière de la province Nord gérée par les indépendantistes, Koniambo emploie directement 818 personnes. Le recrutement de 100 personnes d'ici 2018 a été annoncé.

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