(Prière de lire Phase II et non Phase III pour le GBT440)

par Carl O'Donnell et Greg Roumeliotis

8 mars (Reuters) - Le groupe pharmaceutique danois Novo Nordisk a contacté la biotech américaine Global Blood Therapeutics, spécialisée dans les maladies du sang, en vue d'une possible acquisition, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Global Blood Therapeutics étudie sa réponse avec le concours d'une banque d'investissement et il n'y a aucune certitude à ce stade qu'elle acceptera d'ouvrir des négociations avec Novo Nordisk ou envisagera de se vendre, ont précisé les sources.

A Wall Street, le titre Global Blood Therapeutics a gagné jusqu'à 32% en réaction à l'information de Reuters et conservait un gain de 23% à 34,95 dollars vers 17h00 GMT, un cours qui valorise la société de San Francisco à 1,72 milliard de dollars (1,63 milliard d'euros).

Novo Nordisk a reculé pour sa part de 1,02% à la Bourse de Copenhague.

Les deux groupes n'ont pas souhaité faire de commentaire.

Novo Nordisk s'est abstenu d'effectuer des acquisitions par le passé, préférant consolider en interne sa position de leader sur l'insuline et d'autres produits pour diabétiques.

Mais le marché du diabète s'est récemment durci avec une concurrence accrue qui fait baisser les prix, notamment aux Etats-Unis, au point de contraindre le laboratoire danois à abaisser ses prévisions de résultats début février.

En poste depuis janvier, le directeur général Lars Fruergaard Jørgensen cherche de nouveaux relais de croissance dans des domaines thérapeutiques adjacents.

Novo Nordisk est déjà présent dans les produits sanguins avec notamment un traitement de l'hémophilie, qui est toutefois confronté à une concurrence nouvelle avec le lancement par Roche de son anticorps ACE910.

Global Blood Therapeutics, qui s'est introduit en Bourse il y a tout juste deux ans, permettrait au danois d'élargir sa gamme de produits dans ce domaine.

Le produit le plus avancé de la biotech américaine est sa pilule GBT440 pour le traitement de la drépanocytose, à prise quotidienne et actuellement en phase II d'essais cliniques.

Environ 160.000 personnes souffrent de drépanocytose, également appelée anémie à hématies falciformes, aux Etats-Unis et en Europe. Les traitements actuels coûtent autour de 200.000 dollars par an aux Etats-Unis et ne guérissent pas de la maladie. (avec les contributions de Pamela Barbaglia à Londres et d'Arno Schütze à Francfort, Véronique Tison et Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)