Le groupe ADP ne soulève guère l’enthousiasme sur la place de Paris, où il cède 0,47% à 170,10 euros, dans le sillage de résultats 2019 globalement conformes aux attentes du consensus. L’an dernier, l’exploitant d’aéroports a réalisé un résultat net (part du groupe) de 588 millions d'euros (-3,5% sur un an) et un Ebitda de 1,77 milliard d'euros (+5,5%). Pour sa part, le chiffre d'affaires consolidé s'établit à 4,7 milliards d'euros, soit une progression de 17,3% par rapport à 2018.

Le chiffre d'affaires est porté par la croissance des activités aéronautiques à Paris, le dynamisme des activités commerciales à Paris et l'intégration globale de Société de Distribution Aéroportuaire, Relay@ADP (toutes deux depuis avril 2019) et Airport International Group (depuis avril 2018).

Sur l'ensemble de l'année 2019, le trafic du groupe s'établit à 234,5 millions de passagers, en baisse de 16,7% par rapport à 2018. Pour autant, sans prendre en compte le trafic de l'aéroport d'Atatürk (fermé en avril), le trafic a progressé de 2,3%.

Compte tenu de ces éléments, ADP a proposé un dividende de 3,70 euros par action, stable par rapport à l'exercice 2018.

Pour 2020, ADP vise une progression de son Ebitda consolidé entre 3,5% et 5,5%. En retenant le milieu de cette fourchette, cela signifie un Ebitda de 1,851 milliard d'euros, ce qui se situe environ 2% au-dessous du consensus, note UBS.

S'agissant de Paris Aéroport, ADP prévoit une croissance du trafic comprise entre 2 % et + 2,5 % cette année, contre un consensus de +2,1%.

Goldman Sachs relève que la guidance du management ne tient pas compte de l'impact éventuel de l'épidémie de coronavirus.

In fine, Goldman Sachs et UBS ont tous deux réitéré leur opinion Neutre sur le titre ADP, avec des objectifs de cours respectifs de 166 et 173 euros.