Le temps est à l’orage pour ADP qui chute de 9,38% à 153,60 euros sur la place de Paris, alors que les nuages s’amoncellent autour de son projet de privatisation. Comme la veille, le groupe aéroportuaire est pénalisé par la décision du Conseil constitutionnel de valider la démarche enclenchée par des parlementaires, afin d’organiser un référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'ADP. Pour être organisé, ce référendum doit désormais recueillir le soutien d'environ 4,7 millions de Français dans les neufs mois qui viennent.

Cette situation a conduit JPMorgan à dégrader sa recommandation sur ADP.

Selon une source de marché, le broker américain affiche désormais une opinion Neutre sur la valeur (contre Surpondérer auparavant), avec un objectif de cours ramené à 160 euros (contre 210 euros).

Ce matin, sur CNews, Bruno le Maire a pris acte de la décision du Conseil constitutionnel sur le RIP. Le ministre de l'Economie a déclaré qu'aucune décision sur la privatisation d'ADP ne sera prise dans le délai de la procédure.

" Nous mettrons à profit le temps de cette procédure pour mieux expliquer le projet de privatisation d'ADP aux Français ", a indiqué le ministre, ajoutant que " la privatisation est utile pour financer les innovations de rupture, pour désendetter le pays et pour l'intérêt général ".