(Actualisation: demande des institutionnels, évolution de la participation de l'Etat au capital)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le prix d'introduction en Bourse de l'opérateur de jeux d'argent La Française des Jeux (FDJ) a été fixé à 19,90 euros, et l'opération rapportera à l'Etat environ 2 milliards d'euros, a annoncé mercredi le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

Le prix d'introduction, représentant le "haut de la fourchette" indicative, est le "résultat de la demande très importante dont cette opération a fait l'objet", a expliqué le ministre lors d'une présentation à la presse des résultats de la souscription à l'introduction en Bourse de la FDJ. L'opération a dépassé les "espérances" du gouvernement, a ajouté Bruno Le Maire, qualifiant son résultat de "spectaculaire".

Le prix pour les particuliers a été fixé à 19,50 euros et leur part a été relevée de 33,3% à 40% en raison de la demande "considérable", a indiqué le ministre lors d'une présentation à la presse des résultats de la souscription à l'introduction en Bourse de la FDJ. 501.000 particuliers ont participé à la souscription, montrant "l'intérêt des Français pour cette opération", a ajouté le ministre.

Les petits porteurs seront servis "en priorité", et intégralement pour les ordres inférieurs à 2.000 euros, a indiqué Bruno Le Maire. Les buralistes et maisons de la presse seront servis intégralement dans la limite de 7.500 euros.

La demande totale pour l'opération a atteint 11 milliards d'euros, dont 1,6 milliard provenant d'investisseurs particuliers, de détaillants du réseau FDJ et de salariés du groupe, a précisé le ministre. La demande émanant d'investisseurs institutionnels a atteint 10 milliards d'euros, a ajouté le Bruno Le Maire.

La négociation des actions FDJ sur le marché réglementé d'Euronext à Paris débutera le 21 novembre à 9h30 et le règlement-livraison est prévu le vendredi 22 novembre, a rappelé l'Agence des participations de l'Etat (APE) dans un communiqué.

"A l'issue de cette opération de privatisation, l'Etat détiendra 20% du capital, les investisseurs particuliers plus de 21% s'ils conservent leurs titres intégralement pendant 18 mois, les associations d'anciens combattants qui détenaient 13,5% vont se renforcer, et les salariés monteront à 7% du capital", a indiqué le ministre.

"La privatisation de la permettra d'abonder le Fonds pour l'innovation et l'industrie à hauteur de 1,8 milliard d'euros et d'investir dans les technologies de rupture. Ces technologies créeront la croissance et les emplois de demain et garantiront notre souveraineté", a expliqué Bruno Le Maire.

Le ministre a par ailleurs indiqué qu'il n'y avait pas d'autres cessions d'actifs publics prévues "dans l'immédiat", rappelant notamment qu'aucune décision sur l'éventuelle privatisation d'Aéroports de Paris (ADP) n'avait été prise.

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: ECH

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