Face à l'afflux de la demande qui a représenté au total plus de 11 milliards d'euros, le prix d'introduction de la Bourse des actions de la FDJ a été fixé à 19,90 euros, au maximum de la fourchette envisagée. Pour les particuliers, qui bénéficient d'une décote de 2%, le prix s'établit à 19,50 euros.

"Cette opération de privatisation de la Française des Jeux est un succès considérable", a déclaré Bruno Le Maire lors d'une conférence de presse à Bercy, évoquant un résultat au-delà des "espérances" du gouvernement.

Plus de 500.000 particuliers ont participé à la souscription, ce qui a conduit le gouvernement à porter de 33,33% à 40% la part qui leur est allouée.

La demande des investisseurs institutionnels a quant à elle représenté plus de 10 milliards d'euros.

"L'Etat, les actionnaires historiques et les Français détiendront plus de 60% du capital de la Française des Jeux", a souligné Bruno Le Maire qui s'est également félicité de l'impact positif de l'opération pour l'image de la place de Paris.

L'introduction en Bourse, qui est la plus importante que la place de Paris ait connue depuis celle d'Amundi en 2015, permettra d'abonder un fonds public destiné à financer l'innovation à hauteur de 1,8 milliard d'euros.

En intégrant le montant d'une soulte de 380 millions d'euros que la FDJ devra verser à l'Etat en contrepartie de la prolongation de son monopole, l'Etat devrait au total empocher plus de deux milliards d'euros.

Les actions de la FDJ commenceront à coter pour la première fois jeudi.

Le succès de l'opération pourrait redonner des couleurs à un marché des introductions en Bourse en Europe et pousser l'exécutif à mettre en oeuvre d'autres privatisations.

Interrogé sur ce sujet, le ministre de l'Economie a toutefois indiqué qu'il n'y avait pas d'autre cession d'actif programmée dans l'immédiat.

Paris souhaite notamment céder tout ou partie de ses 50,6% dans le gestionnaire d'aéroports ADP mais un référendum visant à bloquer le projet est en cours.

(Gwénaëlle Barzic, édité par Jean-Michel Bélot)