Sale temps pour les sous-traitants de l'industrie pétrolière. Le britannique Gulf Marine Services a indiqué que ses résultats 2018 seront à peu près en ligne avec les projections fournies à mi-exercice, avec un taux d'utilisation qui devrait s'améliorer à 70% contre 58% en 2017. Toutefois, le management fait état de retards dans la signature des contrats récemment attribués, qui entraîneront un décalage en 2019 et le non-respect de certains covenants bancaires. En parallèle, il précise que la remontée des taux d'utilisation ne cesse d'être décalée, par une offre excédentaire de navires de soutien, par le retard de certains contrats et par la volatilité des cours de l'or noir. "En conséquence, la société ne s'attend pas à un redressement de sa performance commerciale en 2019 malgré l'amélioration continue des taux d'utilisation", écrit-elle, jugeant incertain le moment à partir duquel les taux d'utilisation s'amélioreront.

Le service de la dette menacé en 2020

La situation va peser sur le désendettement du groupe et sa capacité à assurer le service de sa dette à partir de 2020. GMS estime qu'il pourra continuer à opérer à court terme, mais le conseil d'administration doit trouver un moyen de restructurer la dette. Il a d'ores et déjà entamé des discussions avec les créanciers bancaires pour gérer la violation des conditions de financement en fin d'année. Les dirigeants restent persuadés que les nombreux appels d'offres lancés au Moyen-Orient vont finir par permettre aux prix d'affrètement de remonter, ce qui profitera à GMS qui dispose de l'une des flottes les plus récentes du secteur.

En attendant, l'incertitude reste de mise sur l'avenir de la société, confrontée aux mêmes soucis que les autres sous-traitants du secteur, à l'image des français CGG ou Bourbon.