New York (awp/afp) - Le groupe de prêt-à-porter américain Ralph Lauren, en pleine mutation, va accueillir un nouveau directeur général venu de l'industrie cosmétique, le Français Patrice Louvet, un peu moins de quatre mois après le brusque départ de Stefan Larsson.

A la différence de Stefan Larsson, il va cumuler les titres de directeur général et président, signe de prérogatives élargies, même s'il aura comme référent le fondateur Ralph Lauren, qui reste président exécutif du conseil d'administration.

Patrice Louvet (52 ans) a passé toute sa carrière professionnelle au sein du fabricant américain de produits ménagers, d'hygiène et de beauté Procter and Gamble (P&G), qu'il a intégré en 1989. Avant de s'engager avec Ralph Lauren, qu'il rejoindra officiellement le 17 juillet, il était président de la division Global Beauty.

Le fondateur du groupe, Ralph Lauren, cité dans le communiqué publié mercredi, a salué "un leader très talentueux doté d'une profonde passion pour le consommateur et d'une compréhension de la manière de bâtir des marques mondiales".

Le profil de Patrice Louvet est très différent de celui de son prédécesseur, le Suédois Stefan Larsson, arrivé chez Ralph Lauren auréolé de son succès à la tête d'Old Navy, la marque à bas prix du groupe de prêt-à-porter Gap.

Recruté pour transformer le groupe, il ne sera resté que 16 mois seulement, avant de quitter le navire sur fond de divergences de vues avec le fondateur Ralph Lauren.

La maison est engagée dans un plan stratégique, baptisé "Way Forward Plan" (la voie vers l'avant), annoncé en juin dernier et consistant à réduire les stocks et les coûts.

Début avril, Ralph Lauren a annoncé de nouvelles suppressions d'emplois et fermetures de magasins, sans les chiffrer.

L'une des mesures symboliques de cette cure d'austérité est la fermeture du magasin amiral de la marque Polo, situé sur la cinquième avenue, en plein coeur de Manhattan à New York.

En juin 2016, le groupe avait indiqué prévoir de supprimer 1.000 emplois et fermer 50 magasins.

Ralph Lauren doit publier jeudi les résultats annuels de son exercice décalé 2016-17, clôturé début avril. Au troisième trimestre de ce même exercice, le géant du prêt-à-porter, symbole d'une élégance à l'américaine, a vu son chiffre d'affaires reculer de 11% et son bénéfice net fondre de 37%.

Comme beaucoup d'autres, il souffre de la concurrence du prêt-à-porter de masse, incarné par H&M ou Zara, ainsi que de l'émergence du commerce en ligne.

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