Le titre Electrolux était toutefois en nette hausse en début de séance à la Bourse de Stockholm, des traders expliquant cette réaction par le fait que l'excédent brut d'exploitation (Ebitda) a dépassé les attentes.

A 9h07 GMT, l'action prenait 3,78% à 186,80 couronnes. Si elle conserve ses gains, elle affichera sa meilleure performance en une séance depuis avril dernier.

L'Ebitda a atteint 778 millions de couronnes suédoises (83,8 millions d'euros) sur le trimestre octobre-décembre, battant ainsi le consensus de 6% à 8%, ont déclaré deux courtiers.

Le résultat d'exploitation est toutefois négatif, de 202 millions de couronnes, contre un bénéfice de 1,4 milliard de couronnes au quatrième trimestre 2014. La moyenne des estimations des analystes interrogés par Reuters donnait une perte de 300 millions.

Les résultats trimestriels ont été grevés par 1,66 milliard de couronnes de coûts liés à l'accord sur le rachat de l'électroménager de GE, que l'opposition des autorités américaines de la concurrence a fait capoter début décembre.

GE a depuis conclu la vente des activités concernées au chinois Haier, qui peut ainsi espérer renforcer ses positions face à Electrolux, aux Etats-Unis notamment.

Le suédois, qui possède entre autres les marques Frigidaire, AEG, Zanussi et Arthur Martin, n'a désormais plus guère d'opportunités de croissance externe et doit donc trouver de nouveaux relais de croissance.

De nombreux analystes notent que ses activités de matériel professionnel, très rentables, constituent une option valable.

"Je pense qu'ils devraient - et qu'ils vont - acheter davantage d'entreprises dans les produits professionnels. S'ils y arrivent, cela se traduira par une meilleure rentabilité, des profits plus stables, une croissance organique accrue et moins de pressions sur les prix", dit ainsi Christer Magnergard, de DNB.

Jeudi, Electrolux a dit tabler pour 2016 sur une croissance de la demande des deux côtés de l'Atlantique et il a revu en légère hausse sa prévision de marché pour les Etats-Unis.

(Niklas Pollar et Johannes Hellstrom; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)