STOCKHOLM, 3 juillet (Reuters) - Le projet de rachat du spécialiste suédois des systèmes de freinage Haldex par l'équipementier automobile allemand Knorr-Bremse n'a que très peu de chances d'être approuvé par les autorités européennes de la concurrence, au vu des commentaires détaillés de Bruxelles au sujet de cette transaction, a dit lundi le président d'Haldex.

Dans le cadre d'un entretien accordé à Reuters quelques jours après la décision d'Haldex de ne plus appuyer les visées de Knorr-Bremse, Jorgen Durban a précisé que le groupe suédois avait aidé son concurrent allemand à présenter une "proposition très détaillée" aux autorités de la concurrence européennes.

"Cela rend le retour que nous avons reçu de l'Union européenne à la fois détaillé et fiable et c'est ce qui a été à la base de la décision du conseil (d'Haldex de ne plus soutenir le projet)", précise-t-il dans un courrier électronique.

Vendredi, Knorr-Bremse a annoncé qu'il maintenait en l'état son projet de rachat d'Haldex, malgré le retrait du soutien du conseil du groupe suédois.

La semaine dernière, le groupe allemand a dit qu'il allait demander une prolongation de son offre de reprise d'Haldex après que la Commission européenne a laissé entendre qu'elle allait vraisemblablement lancer une enquête approfondie relative au projet de rachat.

En septembre, Knorr-Bremse a mis 4,86 milliards de couronnes suédoises (504 millions d'euros) en numéraire sur la table pour Haldex, mettant alors son concurrent national ZF hors course. (Johan Sennero, Benoit Van Overstraeten pour le service français)