Halliburton chute de plus de 5% à 37,46 dollars, pénalisé par un avertissement sur ses résultats. Le numéro deux mondial des services pétroliers a prévenu que plusieurs éléments négatifs affecteraient son bénéfice par action trimestriel de 8 à 10 cents. Le consensus tablait jusque là sur un bénéfice par action de 59 cents après 42 cents un an plus tôt. Le géant américain impute cette détérioration à une activité plus faible que prévu dans le Bassin permien et une progression plus faible qu'escompté des nouveaux contrats au Moyen-Orient.

Halliburton est donc pénalisée par la faiblesse de la demande de ses clients, les majors pétrolières, dans le Bassin permien, un bassin sédimentaire qui s'étend sur l'ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique.

L'enjeu est d'importance. Le Bassin est un producteur majeur de brut depuis près d'un siècle ; le premier puits a été creusé en 1926. Une révolution, celle du pétrole de schiste, secoue la région depuis une dizaine d'années et provoque une nouvelle ruée vers l'or noir.

Le Bassin extrait en moyenne 3,2 millions de barils par jour, 30 % de la production nationale de pétrole, schiste et conventionnel confondus, soit plus qu'un pays de l'Opep comme le Koweït.

Cette mauvaise nouvelle tire l'ensemble du secteur vers le bas. Le numéro un mondial des services pétroliers Schlumberger recule de 2,7%, General Electric cède 1,7% et Baker Hughes, filiale de GE spécialisée dans les services pétroliers, 3%.