L'action du numéro deux mondial des services pétroliers perd 8,52% à 41,35 dollars vers 15h00 GMT à Wall Street, la plus forte baisse du S&P-500 et sa plus mauvaise séance depuis novembre 2014.

Halliburton a indiqué que certains de ses clients réduisaient leurs activités et le nombre de leurs forages dans l'ouest du Texas et au Nouveau-Mexique, où la production dépasse les capacités de transport. Les goulots d'étranglement ont entraîné une forte décote du prix du brut régional par rapport au brut léger américain de référence et menacent de freiner la demande de services et d'équipements pétroliers.

Le chiffre d'affaires global du groupe américain a augmenté de 24% au deuxième trimestre à 6,15 milliards de dollars (5,26 milliards d'euros) contre 4,96 milliards un an auparavant et 6,11 milliards attendus en moyenne par les analystes, selon le consensus établi Thomson Reuters I/B/E/S.

Mais les craintes d'un ralentissement de l'activité dans les prochains mois à cause des contraintes de transport sur le Bassin permien ont fait passer au second plan cette solide performance, souligne Edward Muztafago, analyste à la Société générale.

Le directeur général Jeff Miller a déclaré que les résultats du troisième trimestre seraient probablement du même ordre que ceux du deuxième et il s'est montré optimiste quant à la situation du groupe en Amérique du Nord, prédisant que les goulots d'étranglement s'atténueraient en 2019.

Les craintes d'un ralentissement d'activité dans le Bassin permien ont fait perdre 20% à l'action Halliburton depuis la mi-mai.

BÉNÉFICE CONFORME AUX ATTENTES

Le groupe, qui est l'un des principaux fournisseurs de services de fracturation hydraulique en Amérique du Nord, a profité de la hausse de la production aux Etats-Unis, qui a atteint le record de 11 millions de barils par jour (bpj) en juillet, selon des estimations du gouvernement.

Ses concurrents Schlumberger et Baker Hughes ont publié vendredi des résultats trimestriels inférieurs aux attentes mais en relevant leurs prévisions pour le second semestre.

Le chiffre d'affaires de Halliburton en Amérique du Nord a augmenté de 38,4% à 3,83 milliards de dollars sur la période avril-juin, tandis que celui généré à l'étranger a progressé de 6% à 2,31 milliards de dollars.

Le bénéfice net attribuable est ressorti à 511 millions de dollars, soit 58 cents par action, contre 28 millions de dollars (trois cents par action) un an plus tôt.

Le groupe avait inscrit une charge de 262 millions de dollars au deuxième trimestre 2017.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 58 cents, conforme au consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)

par Liz Hampton et John Benny