New York (awp/afp) - Le groupe de services pétroliers américains Halliburton a annoncé lundi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, principalement grâce à une forte reprise de son activité en Amérique du nord.

Le bénéfice net a flambé lors du troisième trimestre achevé fin septembre, ressortant à 365 millions de dollars, contre 6 millions à la même période en 2016. Ce résultat s'est traduit par un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 42 cents, contre 37 cents attendus en moyenne par les marchés financiers.

Le chiffre d'affaires a fortement progressé de 42% à 5,44 milliards de dollars, supérieur aux 5,31 milliards anticipés.

Les forages ont nettement repris en Amérique du nord, principalement aux Etats-Unis et au Canada, où Halliburton indique avoir augmenté ses prix. L'entreprise développe des technologies destinées au forage de puits pétroliers et à la construction de puits et plates-formes.

Les revenus dans cette région, qui représente environ 59% du chiffre d'affaires, ont flambé de 14% à 3,2 milliards de dollars.

Cette solide performance est due à "un renforcement continu des conditions de marché en Amérique du nord et une amélioration de la rentabilité des produits destinés à l'évaluation et au forage des champs pétroliers", a tenu à souligner le PDG Jeff Miller, cité dans le communiqué.

Au Moyen-Orient/Asie, les revenus ont augmenté de 1,3% à 1,03 milliard de dollars et bondi de 28% à 530 millions en Amérique latine.

A l'inverse, le chiffre d'affaires de la zone Europe/Afrique a en revanche diminué de 3% à 722 millions de dollars.

S'il semble confiant sur la reprise en Amérique du nord, le groupe américain s'est montré beaucoup plus prudent sur les autres marchés.

Halliburton a expliqué en conférence téléphonique avec les analystes que les compagnies énergétiques avaient besoin d'assurances que les prix du pétrole allaient rester sur une courbe ascendante à terme pour se remettre à investir dans les technologies pour leurs projets internationaux qui s'inscrivent souvent dans la durée.

Un rebond temporaire des prix du brut n'est pas de nature à enclencher les investissements dans l'exploration et la production (E&P) de nouveaux champs sur les marchés internationaux, estime le groupe dont l'optimisme sur l'Amérique du nord et les Etats-Unis tranche avec le pessimisme affiché la semaine dernière dans cette région par ses rivaux Schlumberger et Baker Hughes, qui fait aujourd'hui partie du conglomérat General Electric.

A Wall Street, le titre cédait 1,64% à 42,62 dollars vers 16H15 GMT, après avoir évolué dans le vert en début d'échanges.

afp/rp