Fortement pénalisée par la guerre commerciale avec les Etats-Unis, et malgré la trêve conclue fin novembre entre les deux présidents, la Chine a terminé l'année 2018 en net repli. Avec 9 mois sur 12 dans le rouge, le Hang Seng a finalement cédé 13.6% à 25845.7 points.

Dans ce contexte, seul le secteur des services aux collectivités a progressé (+3.8%), confirmant une forte aversion au risque et donc, la préférence pour les valeurs défensives. On retrouve à ce titre Hong Kong & China Gas (+18.8%, distribution de gaz) ou encore CLP Holdings (+14.7%, société d'électricité) au palmarès des plus fortes hausses de l'indice. Ce sont sans surprise, les sociétés du commerce et de l'industrie qui ont le plus souffert, telles que AAC Technologies (-66.8%, composants électroniques) et Geely automobile (-48.5%, fabrication et vente de voitures).

D'après les chiffres publiés en ce début d'année, l'économie chinoise montre des signes de ralentissement. L'indice PMI (indice des directeurs d'achat) a chuté en décembre 2018 à un rythme supérieur aux prédictions des analystes et est repassé sous le seuil des 50 (à 49.7) ce qui indique une contraction de l'activité économique.

Cette nouvelle a ainsi plombé la Bourse de Hong Kong pour cette première séance de l'année (-3%). En effet, le Hang Seng est repassé sous les 25850 points, niveau correspondant à la moyenne mobile à 50 jours, et a clôturé à 25130 points. Coincé depuis octobre dans une zone de consolidation horizontale, il devrait continuer à osciller entre 24600 et 26475 points, mais s'il franchit à la baisse les 24580 points (point bas d'octobre), un nouveau potentiel de baisse sera à envisager.