Tokyo (awp/afp) - Les grandes Bourses asiatiques ont pris mercredi des chemins différents, comme la veille, Tokyo ayant été lestée par la montée du yen et des résultats d'entreprises décevants, tandis que les places chinoises ont encore avancé avant les annonces de la Fed.

L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé en baisse pour une quatrième séance d'affilée (-1,15% à 22.397,11 points), et l'indice élargi Topix a lâché 1,28% à 1.549,04 points.

"La montée du yen est un facteur négatif", bien que les taux de change actuels ne soient pas encore à un niveau critique pour les exportateurs japonais, a déclaré à l'AFP Makoto Sengoku, analyste au Tokai Tokyo Research Institute.

La baisse de Wall Street mardi a aussi affecté le moral des investisseurs, a-t-il ajouté.

Les Bourses chinoises en revanche sont restées optimistes, dans l'attente de l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) plus tard dans la journée et des négociations à Washington sur un nouveau plan d'aide à l'économie américaine.

L'indice Hang Seng de Hong Kong a grimpé de 0,45% à 24.883,14 points, l'indice composite de Shanghai a bondi de 2,06% à 3.294,55 points et celui de Shenzhen a flambé encore davantage (+2,9% à 2.236,95 points).

Du côté des valeurs

NISSAN ET CANON ONT DÉVISSÉ: l'action du constructeur automobile Nissan a plongé de 10,39% à 368,1 yens, au lendemain de sa prévision d'une nouvelle perte nette géante sur son exercice en cours 2020/21, de 670 milliards de yens (5,4 milliards d'euros), similaire à celle subie en 2019/20.

L'allié du français Renault a aussi publié des résultats désastreux sur le trimestre écoulé (avril-juin), la pandémie de coronavirus ayant encore aggravé ses difficultés antérieures.

Canon s'est lui effondré de 13,45% à 1.797,5 yens après avoir drastiquement abaissé mardi ses objectifs annuels à cause de la pandémie, qui lui a infligé une première perte nette trimestrielle depuis qu'il a commencé à annoncer ses résultats sous ce format en 2001.

ANA EN DÉTRESSE: le titre de la compagnie aérienne ANA Holdings a reculé de 2,62% à 2.223,5 yens, avant même la publication de ses résultats trimestriels après la clôture de la Bourse de Tokyo.

Gravement touché par la pandémie comme l'ensemble du secteur aérien mondial, ANA a accusé une perte nette de 108,8 milliards de yens (882 millions d'euros) entre avril et fin juin, un record pour le groupe sur un trimestre. En outre, il n'a pas livré de prévisions annuelles, face aux incertitudes liées à la persistance de la pandémie mondiale.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen continuait de s'apprécier face au dollar vers 08H35 GMT, à raison d'un dollar pour 104,90 yens contre 105,09 yens mardi à 21H00 GMT.

Le yen reculait en revanche par rapport à l'euro, à raison d'un euro pour 123,27 yens contre 123,12 yens la veille.

L'euro progressait nettement face au billet vert, un euro s'échangeant pour 1,1751 dollar contre 1,1716 dollar mardi.

Les cours du pétrole étaient dans le vert: vers 08H30 GMT le prix du baril de brut américain WTI gagnait 0,78% à 41,36 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,99% à 43,65 dollars.

afp/lk

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