Passé le choc, les investisseurs sont finalement revenus à de meilleurs sentiments pour le fabricant de jeux et jouets Hasbro (+1,92% à 84,45 dollars). Son concurrent Mattel (Barbie) a suivi une évolution similaire et progresse désormais de 2,85% à 13,32 dollars. Pourtant, le groupe américain, qui produit des jeux aussi célèbres que Trivial Pursuit, La Bonne Paye, Cluedo ou encore Monopoly, a dévoilé des résultats de premier trimestre 2018 décevants.

Il a été pénalisé par la liquidation de la chaine de magasins Toys“R”Us aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, mais également des stocks invendus, principalement en Europe.

Ainsi, au premier trimestre, Hasbro a essuyé une perte nette de 112,5 millions de dollars, soit 90 cents par action, contre un bénéfice net de 68,6 millions de dollars, soit 54 cents par action, un an auparavant.

La faillite de Toys“R”Us, l'un de ses principaux clients, lui a coûté 61,4 millions de dollars.

Corrigé des éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 10 cents, soit 23 cents de moins que le consensus Thomson Reuters.

La situation n'est guère plus brillante du côté du chiffre d'affaires qui a chuté de 16% à 716,30 millions d'euros, alors que le marché anticipait 814 millions de dollars.

" Les équipes d'Hasbro ont fait ce qu'il fallait durant ce premier trimestre difficile ", a plaidé Brian Goldner, le directeur général d'Hasbro, afin que le groupe puisse mettre l'impact négatif de la faillite de Toys ‘R'Us derrière lui .

Le dirigeant a d'ailleurs commencé à donner des gages : " Nous sommes en bonne voie pour atteindre notre objectif d'un cash flow opérationnel compris entre 600 et 700 millions de dollars cette année ", a affirmé Brian Goldner.