New York (awp/afp) - Le fabricant de jouets Hasbro chutait à Wall Street lundi après avoir fait part de résultats décevants au deuxième trimestre, marqué par des fermetures de magasins, des pénuries pour certains produits et des stocks en baisse.

Le vendeur des jeux Monopoly et Jenga, de la pâte à modeler Play-Doh et des figurines Transformers et Mon petit poney a vu son chiffre d'affaires chuter de 29% à 860 millions de dollars (732 M EUR) d'avril à juin, détaille-t-il dans un communiqué.

Les ventes de son concurrent Mattel ont reculé de 15% sur la même période.

Hasbro a encaissé une perte nette de 34 millions de dollars (29 M EUR) sur la période. En retirant plusieurs éléments exceptionnels, dont des coûts liés à l'acquisition de la maison de production de dessins animés comme Peppa Pig et PJ Masks, Entertainment One, le groupe a dégagé un bénéfice de 2 cents par action. Ce qui reste bien loin des 22 cents attendus en moyenne par les analystes.

L'action reculait de 8,5% vers 12H15 GMT dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse.

Hasbro se veut pourtant optimiste.

L'impact de la pandémie sur les diverses zones géographiques reste "imprévisible", a souligné le PDG Brian Goldner dans le communiqué.

L'activité a ainsi mieux résisté dans les pays où le commerce en ligne, qui a représenté 30% des ventes d'Hasbro au deuxième trimestre, est bien implanté.

Les magasins spécialisés dans les jouets ou l'Amérique latine, où les ventes reposent principalement sur des établissements en dur, "ont fait face à des difficultés plus importantes", note le groupe.

Mais au fur et à mesure que les magasins rouvrent et que les productions de dessins animés et films reprennent, "nous nous attendons à ce que le contexte s'améliore au troisième trimestre et nous permette de bien nous positionner pour la saison des fêtes de fin d'année", a avancé M. Goldner.

En Chine, les usines de sous-traitants qui fabriquent environ 55% des jeux et jouets d'Hasbro opèrent à un rythme normal depuis le début du deuxième trimestre et ont rattrapé toute la production perdue en début d'année, y compris une partie de celle des usines des autres pays.

Les sites de production aux Etats-Unis, en Irlande et en Inde ont pour leur part été fermés de mi-mars à mi-mai et devraient rattraper leur retard d'ici fin septembre, pour autant qu'aucune nouvelle mesure de confinement ne vienne perturber à nouveau leur fonctionnement.

afp/rp