Le stockage en prévision de la période pascale s'est fait surtout en mars cette année au lieu d'avril l'an dernier.

L'action perdait un peu plus de 2% vers 09h20 GMT en Bourse d'Amsterdam, l'une des plus fortes baisses de l'indice Stoxx 600, stable au même moment.

Le deuxième brasseur mondial a précisé que ses ventes en volume avaient augmenté de 4,3% au premier trimestre, par rapport à la période comparable de 2017, ce qui est toutefois un peu moins que le consensus Reuters qui donnait 5,0% de croissance.

Heineken a confirmé son objectif annuel d'une hausse de sa marge d'exploitation de quelque 25 points de base mais cet objectif était considéré comme prudent lorsqu'il a été annoncé en janvier, ce qui peut aussi expliquer le recul de l'action.

"La société a publié des chiffres très solides mais il y a peut-être un peu de déception au vu de la performance aux Etats-Unis et en Europe; d'autre part, on sait bien que la météo était vraiment mauvaise en mars en Europe par rapport à l'an dernier", observe Nikolaas Faes, analyste de Bryan Garnier.

Les ventes en volume ont augmenté de 6,8% en Amérique et de 11,3% en Asie, progression, dans ce dernier cas, attribuable elle aussi à un effet de calendrier lié au Nouvel An chinois.

Les ventes ont augmenté d'un peu moins de 10% au Mexique, le principal marché d'Heineken, et d'un pourcentage à deux chiffres au Vietnam, son deuxième marché, et au Brésil, où le brasseur néerlandais a développé sa présence l'an passé.

Heineken a également enregistré de la croissance en Russie, en Ethiopie et en Côte d'Ivoire, alors qu'au contraire les ventes ont diminué en Egypte et au Nigeria, son principal marché en Afrique.

Sur l'ensemble des régions, l'Europe occidentale, où Heineken est numéro un, a réalisé la plus mauvaise performance avec une baisse des ventes en volume de 1,7%. Un climat rigoureux a effacé l'effet de calendrier de Pâques et l'Italie est le seul pays où les ventes en volume ont en fait augmenté.

Le brasseur a également fait mention d'un effet de change négatif de 200 millions d'euros sur le bénéfice d'exploitation, alors qu'il l'évaluait à 190 millions auparavant.

Heineken a enfin annoncé un bénéfice net de 260 millions d'euros au premier trimestre, en retrait sur les 293 millions dégagés un an auparavant.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

par Philip Blenkinsop