L'action du groupe espagnol gagne 3,06% à 31,71 euros vers 9h30 GMT à la Bourse de Madrid, en tête des hausses des indices paneuropéens EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300.

Les grands magasins britanniques Next et John Lewis ont également fait état d'un impact des températures clémentes sur leurs ventes du troisième trimestre. Le suédois H&M, principal concurrent d'Inditex, publiera ses résultats vendredi.

Entre août et octobre, les ventes d'Inditex ont progressé de 6% à 6,3 milliards d'euros, conformément aux attentes des analystes, à comparer à une croissance de 10% sur la période février-octobre. Le bénéfice net du troisième trimestre a augmenté de 2,7% à 975 millions d'euros.

Dans une note, les analystes de Kepler Cheuvreux constatent une "forte décélération" des ventes par rapport aux trimestres précédents mais observent que celle-ci a été déjà largement intégrée dans le cours de Bourse. L'action Inditex a reculé d'environ 5% depuis le début de l'année, bien moins que la baisse de près de 20% subie par H&M.

Le temps froid de novembre et de décembre devrait avoir relancé la croissance d'Inditex, estiment les analystes.

Le groupe a fait état d'une hausse de 13% de ses ventes à taux de change constants entre le 1er novembre et le 11 décembre, en comprenant l'activité de ses 7.500 magasins et les ventes en ligne.

"Les investisseurs seront rassurés de voir que le ralentissement des ventes en octobre (qui a été un mois très difficile pour la plupart des distributeurs de prêt-à-porter) semble avoir été passager", écrivent les analystes de Morgan Stanley, en notant que le marché attendait une hausse de 11% ou 12% au maximum.

Avec le ralentissement d'octobre et la vigueur de l'euro, la marge brute d'Inditex s'est tassée de 33 points de base au troisième trimestre par rapport à la même période de 2016, à 58,4%.

Les bénéfices du groupe espagnol sont sensibles aux fluctuations de l'euro car il produit l'essentiel de ses vêtements dans la zone euro pour répondre rapidement à l'évolution de la mode mais il réalise plus de la moitié de ses ventes hors d'Europe.

La stratégie d'approvisionnement d'Inditex, avec ses usines de production proches de son centre de distribution en Galice, lui permet de réagir plus rapidement aux tendances de marché que H&M, gardant ainsi un coup d'avance sur son grand rival suédois.

Inditex possède aussi les marques Bershka, pour jeunes, et Oysho dans la lingerie.

(Robert Hetz et Paul Day, Véronique Tison pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Hennes & Mauritz, Next, Inditex SA