L'action du numéro deux mondial du prêt-à-porter lâchait plus de 5% à 135,70 couronnes à la Bourse de Stockholm vers 9h45 GMT, troisième plus forte baisse de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600 (+0,17%). De son côté, l'action Inditex, premier acteur du secteur, avançait de 1,2% à Madrid.

Jefferies, qui est à "conserver" sur le titre", estime que la stratégie commerciale de H&M incitant les clients à opter pour son offre en ligne devrait fortement diluer les marges.

Le courtier relève que les ventes du premier trimestre confirment le repli persistant et marqué des marges, encore aggravé par l'effet des taux de change.

Au premier trimestre, H&M a annoncé une hausse de 4% de ses ventes en monnaies locales, TVA incluse, conforme aux attentes et des ventes nettes légèrement supérieures aux prévisions.

H&M a engrangé sur les trois mois au 28 février des ventes nettes hors TVA de 51,015 milliards de couronnes (4,86 milliards d'euros), en hausse de 10%. Les analystes tablaient sur une progression de 8% à 49,9 milliards de couronnes.

H&M doit publier ses résultats complets le 29 mars.

Le groupe a vu ses bénéfices se contracter et ses stocks augmenter du fait notamment d'une moindre fréquentation de ses magasins avec la concurrence à la fois d'autres enseignes physiques et du commerce en ligne. Le groupe a également des difficultés à répondre rapidement aux fluctuations de la demande.

H&M investit énormément dans la logistique, la technologie numérique et les concepts de magasin, passant également en revue sa combinaison de magasins et de marques, mais les analystes ne sont pas convaincus que la société est revenue sur le bon chemin.

L'espagnol Inditex, propriétaire de Zara, surpasse ses concurrents depuis des années, mais les investisseurs ont commencé à s'inquiéter du ralentissement de la croissance des ventes du groupe. L'entreprise espagnole a annoncé une croissance de son chiffre d'affaires de 7% sur le mois de février et la première semaine de mars, début de son premier trimestre fiscal.

(Anna Ringstrom; Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Benoit Van Overtraeten)