Hewlett Packard Enterprise (-8,42% à 11,53 dollars) est relégué à la 500ème place d’un indice S&P 500 en progression de plus de 2%, dernière victime boursière en date du coronavirus. Du fait des incertitudes liées à l’épidémie et son impact sur sa chaîne d’approvisionnement, le groupe spécialisé dans les matériels et services informatiques pour entreprises n’a pas communiqué d’objectif pour le deuxième trimestre, clos fin avril. Il a en outre réduit sa prévision annuelle de free cash flow car le coronavirus devrait se traduire un besoin en fonds de roulement plus élevé.

Hewlett Packard Enterprise vise désormais un free cash flow entre 1,6 et 1,8 milliard d'euros contre de 1,9 à 2,1 milliards de dollars auparavant. La société issue de la scission de l'ex-HP prévoit en revanche toujours un bénéfice par action ajusté compris entre 1,78 et 1,94 dollar pour l'exercice 2020.

Au premier trimestre, clos fin janvier, Hewlett Packard Enterprise a généré un bénéfice net de 333 millions de dollars, soit 25 cents par action, contre un bénéfice net de 177 millions de dollars ou 13 cents par action un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le BPA est ressorti à 44 cents, soit 1 cents de mieux que le consensus de FactSet.

Si les résultats sont conformes aux attentes, les revenus ont déçu. Ils ont reculé de 8% à 6,9 milliards de dollars, là où les analystes tablaient sur 7,21 milliards. Le segment Compute (serveurs), le plus important du groupe, a en particulier dévoilé une activité décevante : les ventes ont chuté de 16% à 3,011 milliards de dollars. JPMorgan visait pour sa part 3,265 milliards de dollars. Credit Suisse note que la faiblesse de la demande, en particulier au niveau des gros contrats, a été aggravée par une concurrence plus intense.