Hewlett Packard Enterprise chute de 11,53% à 9,17 dollars, les investisseurs sanctionnant ses résultats dégradés et l'absence de visibilité sur ses revenus. Le groupe spécialisé dans les matériels et services informatiques pour entreprises, moins engagé dans la dématérialisation de ses services que d'autres sociétés du secteur technologique, a été touché de plein fouet par la crise du Covid-19 en raison d'une pénurie de composants et de ruptures dans sa chaîne d'approvisionnement.

Pour faire face à ce contexte difficile, le groupe américain a dévoilé un plan d'économies de 800 millions de dollars, en net. Il lui en coutera entre 1 et 1,3 milliard de dollars au cours des 3 prochaines années.

Par ailleurs, le salaire de base du Directeur général et de chaque Vice-président exécutif sera réduit de 25%. Les administrateurs connaîtront, eux, une baisse de 25% de la part des honoraires annuels de 100 000 dollars à laquelle ils ont droit pendant la période courant du 1er juillet à la clôture de l'exercice.

Les comptes du groupe technologique sont tombés dans le rouge au deuxième trimestre, clos fin avril, à hauteur de 819 millions de dollars, soit -64 cents par action. Il affichait un bénéfice net de 419 millions de dollars ou 30 cents par action un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le BPA est ressorti à 22 cents, soit 8 cents de moins que le consensus de FactSet.

Hewlett Packard Enterprise a été confronté à une nette baisse de son activité : les revenus ont reculé de 16% à 6 milliards de dollars, là où les analystes tablaient sur 6,33 milliards. Ils ont baissé de 15% à taux de change constants.

La firme technologique américaine avait retiré ses objectifs 2020 le 6 avril en raison du Coronavirus et indique qu'elle ne fournira pas de guidance pour le troisième trimestre.

JPMorgan reste à l'écart de la valeur en raison de la visibilité limitée sur le chiffre d'affaires, bien qu'il soit de plus en plus constructif du fait des actions agressives visant à redimensionner l'entreprise.

Même constat pessimiste pour UBS : " l'action se négocie avec une décote par rapport à son historique, compte tenu des difficultés au niveau des revenus, du manque de visibilité et de la réduction des flux de trésorerie. Cependant, nous pensons qu'il est peu probable que les multiples de valorisation augmentent tant qu'il n'y aura pas de visibilité sur les revenus. "