Tokyo (awp/afp) - Le mastodonte diversifié japonais Hitachi a fait part lundi d'une progression de 14% de son bénéfice net au premier trimestre sur un an, en dépit d'un recul de son chiffre d'affaires. A l'image des revenus, le résultat d'exploitation a souffert des cessions d'actifs et des pertes de changes.

Entre avril et juin, le conglomérat a dégagé un bénéfice net de 120,3 milliards de yens (près d'un milliard d'euros), bien que ses ventes aient accusé un repli de 6,2% à 2.032,58 milliards de yens. La hausse du résultat net s'explique par des impôts moins élevés à l'issue des mois passés en revue, par rapport à la même période de 2018.

Quant au recul des recettes de ventes, il découle de la cession de filiales dont les revenus et profits ne sont logiquement plus pris en compte. Le bénéfice d'exploitation du groupe est descendu à 124,4 milliards (-16%).

Néanmoins, Hitachi souligne la bonne tenue de ses activités de services informatiques et de transport ferroviaire, tandis que les résultats sont plus mitigés dans les équipements pour la fabrication des semi-conducteurs, les machines industrielles, les engins de construction ou encore l'énergie. Il espère cependant un rattrapage dans certaines de ces divisions d'ici à la fin de l'année.

Pour l'ensemble de l'exercice qui s'achèvera en mars, Hitachi a maintenu ses prévisions initiales. Le groupe vise toujours un chiffre d'affaires de 9000 milliards de yens (-5,1%), et un bénéfice net de 435 milliards quasiment doublé sur un an.

Hitachi avait en effet dû défalquer en fin d'année passée 300 milliards du résultat net après avoir estimé que la centrale nucléaire connue sous l'appellation Wylfa Newydd sur le sol britannique était trop difficile à financer. Des travaux préparatoires de ce chantier avaient déjà été engagés, et leur valeur a dû être comptablement réduite à néant.

Hitachi, connu du grand public pour ses appareils électroniques ou électro-ménagers, est surtout devenu un industriel fournissant des équipements et prestations aux professionnels d'un large éventail de secteurs, avec un effectif de plus de 300'000 employés.

afp/vj