Hong Kong Exchanges and Clearing (HKEX), un des principaux opérateurs boursiers asiatiques, a ajouté qu'il allait avoir des discussions plus approfondies avec les investisseurs du LSE, qui détient entre autres les Bourses de Londres et de Milan.

"HKEX est convaincu que les actionnaires de LSE devraient avoir l'opportunité d'analyser dans le détail les deux opérations", poursuit le groupe qui, en mettant la main sur le LSE, nourrit l'ambition de rivaliser sur le plan mondial avec les géants américains que sont ICE et CME.

Plus tôt dans la journée, le LSE a rejeté avec fracas la proposition de HKEX, exprimant dans une lettre ses doutes fondamentaux sur certains aspects de cette dernière, qui à ses yeux n'a aucune pertinence stratégique, et disant que les liens de HKEX avec le gouvernement de Hong Kong allaient "compliquer les choses".

L'exécutif hongkongais, proche du pouvoir chinois, est contesté depuis des semaines dans la rue par des manifestants réclamant le respect des principes démocratiques.

"Par conséquent, le conseil d'administration rejette à l'unanimité la proposition conditionnelle et, étant donné ses défauts essentiels, ne voit pas l'intérêt de poursuivre son examen", déclare le LSE.

HKEX s'est dit déçu de constater que le LSE avait refusé "de prendre en compte" sa proposition.

Le refus de l'offre par le LSE est bien accueillie par les investisseurs, qui font monter le titre de l'opérateur de quelque 3,5% en toute fin de séance à la Bourse de Londres.

HKEX a proposé mercredi de racheter le LSE à condition que l'opérateur de la Bourse de Londres ne mène pas à bien son projet d'acquisition de Refinitiv, annoncé début août, qui lui permettrait de devenir l'un des leaders mondiaux des données, des informations et des analyses financières..

(Bertrand Boucey et Benoît Van Overstraeten pour le service français)

par Huw Jones et Pamela Barbaglia