Dans le cadre d'une revue des énergéticiens espagnols, Société Générale (SG) a dégradé le titre Iberdrola. Les analystes distinguent 'la stratégie solide' du groupe, mais aussi 'un potentiel de hausse limité' en raison notamment du nouvel environnement de taux. Le conseil acheteur fait place à un simple 'conserver', l'objectif de cours étant écrêté de 6,8 à 6,1 euros.

A l'échelle de l'ensemble du secteur, indique SG, “le potentiel de croissance des bénéfices constitue le nouveau moteur de la surperformance dans la mesure où un rendement élevé du dividende ne suffit plus”. Or les énergéticiens ibériques, très endettés, risquent de pâtir du changement de paradigme obligataire, à savoir : la conjonction de la hausse générale des taux longs et de la fin probable des rachats d'actifs de la BCE.

Certes, Iberdrola s'est doté d'une stratégie de croissance crédible axée sur les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les centrales à gaz à tarifs conventionnés au Mexique. Grâce à ces nouveaux actifs, le bénéfice par action du groupe devrait gagner près de 8% l'an d'ici 2020, estime SG.

Soit, mais une partie importante des actifs en question est concentrée aux Etats-Unis, au Mexique et au Royaume-Uni, au point de représenter 55% de l'excédent brut d'exploitation du groupe de 2017. Mais dans ces pays, les taux d'intérêt se tendent et l'inflation, qui est peu prise en compte dans les contrats d'Iberdrola, repart. De plus, la majorité (51%) de la dette qui a financé ces investissements est à taux variable. D'où un risque sur les profits du groupe.



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