Zurich (awp) - Le laboratoire bâlois Idorsia, constitué autour de l'incubateur de recherche d'Actelion au moment du rachat de ce dernier par l'américain Johnson & Johnson, a sensiblement accéléré sa combustion de liquidités sur les neuf premiers mois de l'année.

Renforcées par le demi-milliard de francs suisses levé en juillet dernier, les réserves de liquidités et équivalents se sont néanmoins étoffées plus de 400 millions par rapport à fin juin.

L'atypique jeune pousse de Jean-Paul Clozel se félicite de l'avancement du développement de ses produits et annonce parallèlement l'embauche de Simon Jose au poste de directeur commercial. Ce dernier doit notamment préparer le terrain de manière à optimiser le potentiel de revenus des médicaments pour l'heure expérimentaux.

Sur le plan financier, les recettes ont atteint 20 millions de francs suisses sur les trois premiers partiels de 2018, contre un score nul et vierge sur la période de comparaison. Les dépenses d'exploitation ont été quant à elles multipliées par près de quatre à 266 millions, sous l'impulsion notamment des frais de recherche (deux fois et demi à 82 millions) et des coûts de développement (fois six à 145 millions), énumère le compte-rendu publié mardi.

L'enveloppe dévolue aux frais d'exploitation sur l'ensemble de l'année comprend toujours quelque 390 millions de francs suisses.

Moins d'embûches que prévu

En termes de développement clinique, Idorsia souligne rencontrer moins d'effets secondaires que redouté avec ses recherches en cours au Japon sur le clazosentan. La firme prévoit subséquemment d'accroître le nombre de patients recrutés pour chacun des deux volets de ces études, et promet de plus amples détails sur le déroulement du programme lors de la publication de ses résultats annuels en février de l'année prochaine.

Le laboratoire paraît en bonne voie pour concrétiser ses ambitions à court terme, salue Vontobel. Le nouveau responsable commercial dispose de surcroît de 30 ans d'expérience dans la branche et semble en mesure de construire le réseau de distribution dont aura prochainement besoin Idorsia. L'établissement zurichois anticipe néanmoins de nouveaux besoins en financement à l'horizon 2020 pour les produits à un stade précoce de développement.

Berenberg préfère également ne pas s'avancer à ce stade du développement de l'entreprise.

Les performances financière et l'absence de détails sur les programmes en cours bridaient visiblement l'enthousiasme des investisseurs sur la place zurichoise. A 10h32, la nominative Idorsia abandonnait 3,3% à 19,24 francs suisses, dans un SPI en retrait de 1,41%.

jh/buc