Zurich (awp) - Idorsia se lance dans une vaste étude clinique de phase III, baptisée React et destinée à évaluer le potentiel du clazosentan contre le vasospasme associé à un anévrisme cérébral (aSAH). Les recherches porteront sur quelque 400 patients et doivent s'étaler sur un peu plus de deux ans. Le laboratoire d'Allschwil annonce dans la foulée l'établissement d'une représentation au Japon, où la substance fait déjà l'objet d'une procédure d'homologation censée aboutir avant la fin de l'année en cours.

Le vasospasme, une contraction dans les vaisseaux cérébraux, est une conséquence récurrente de l'aSAH, au cours duquel est relâché dans l'organisme un vasoconstricteur. Ce type de spasme amène un tiers des patients l'ayant expérimenté à subir une dégradation de leur condition neurologique.

"Il est extrêmement frustrant de voir nos patients survivre au traumatisme initial de l'hémorragie cérébrale et sembler s'en remettre, uniquement pour qu'un vasospasme prenne le relai et cause des dégâts importants sur le long terme", explique dans le communiqué lundi le docteur François Aldrich, en charge de la neurochirurgie vasculaire-cérébrale à l'Université du Maryland.

Préparer le terrain au Japon

Le programme d'homologation du clazosentan dans l'archipel nippon repose sur les résultats d'une étude de phase II, démontrant une réduction sensible de la morbidité et de la mortalité de patients frappés de vasospasme. La constitution d'une représentation au Pays du soleil levant est destinée à préparer le lancement commercial de ce traitement.

Idorsia parvient avec cette troisième phase III depuis le début de l'année à tenir son calendrier, salue Vontobel dans un premier commentaire. La banque privée repousse sa projection de lancement commercial des deux côtés de l'Atlantique à la seconde moitié de 2021, contre la première initialement.

L'établissement zurichois table toujours sur un plafonnement des revenus pour ce traitement à 165 millions de francs suisses par année au Japon et à 120 millions aux Etats-Unis comme en Europe. La probabilité d'une homologation au Japon s'élève à 70%, tandis que celle au pays de l'oncle Sam et sur le Vieux continent demeure limitée à 15%.

A 10h28, la nominative Idorsia s'appréciait de 0,2% à 27,60 francs suisses, à contre-courant d'un SPI en retrait de 0,82%.

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