Les même causes produisant les mêmes effets, le retour de l'appétit pour le risque continue de pousser les marchés obligataires à la correction.
On assiste à un tir groupé de hausse de rendement sur les OAT, les Bunds et les T-Bonds US qui se retendent simultanément de +4,5Pts de base ce mercredi, à respectivement -0,098%, -0,36% et 1,646% (la courbe de taux s'aplatit outre-Atlantique mais l'inversion n'est plus de mise avec un '3 mois' à 1,57%).

La consolidation des T-Bonds semble logique à la lecture de l'indice PMI composite d'IHS Markit pour les États-Unis: il ressort à 53,3 en données définitives pour janvier 2020, à comparer à 53,1 seulement en estimation flash parue il y a trois semaines, et à 52,7 au mois de décembre.
Cette révision en hausse traduit donc une amélioration des conditions opérationnelles dans le secteur privé américain d'un mois sur l'autre, amélioration soutenue en particulier par le secteur des services dont l'indice est passé de 52,8 à 53,4.

Autre surprise -et de taille-: l'enquête mensuelle d'ADP indique que le secteur privé américain a généré 291.000 emplois le mois dernier, un score quasiment 2 fois plus élevé que le consensus des analystes qui tablait sur 150.000... encore de ces variations incompréhensibles (rien ne la confirme sur le terrain) qui doit beaucoup au mystère de formules de calcul et de 'redressement' d'un mois sur l'autre.

Le chiffre d'ADP traduit également une nette accélération par rapport aux 199.000 créations de postes enregistrées en décembre 2019, chiffre d'ailleurs révisé par rapport à une estimation initiale qui était de 202.000.

Déception (très ténue et sans réel impact sur les T-Bonds) avec le déficit commercial des États-Unis qui est ressorti à -48,9 milliards de dollars en décembre 2019, selon le Département américain du Commerce, contre -43,7 milliards le mois précédent (révisé de -43,1 milliards en estimation initiale).

Ce déficit en aggravation sensible d'un mois sur l'autre s'avère plus important que ce que le consensus attendait: -47,4 milliards de dollars sur le mois de décembre.

En Europe, la matinée a également été ponctuée par la publication de nombreux indices PMI.

L'indice PMI composite IHS Markit de l'activité globale dans la zone euro se redresse de 50,9 à 51,3 et affiche un niveau légèrement supérieur à son estimation flash (50,9), mais ne signale cependant qu'un rythme de croissance modéré dans la zone de la monnaie unique.

Le secteur des services est demeuré le principal moteur de la croissance en janvier, indique IHS Markit, ce malgré un ralentissement de la hausse de son activité par rapport à décembre. Dans le secteur manufacturier, la baisse de la production s'est poursuivie, portant l'actuelle phase de contraction à un an.

Se repliant de 52,0 en décembre 2019 à 51,1, l'indice composite d'IHS Markit de l'activité globale signale une croissance seulement modeste du secteur privé français en janvier, la plus faible depuis septembre dernier.

Ce ralentissement reflète une modération de la croissance dans le secteur des services, celle-ci ayant affiché son plus faible rythme depuis avril 2018, alors que la hausse de la production s'est légèrement accélérée dans le secteur manufacturier.

Le volume des ventes du commerce de détail a diminué de 1,6% dans la zone euro et de 1,3% dans l'UE en décembre 2019 (par rapport à novembre) selon Eurostat, après des hausses respectives de 0,8% et 0,9% en novembre par rapport à octobre.

Pour l'ensemble de l'année 2019, le volume moyen des ventes de commerce de détail a augmenté de 2,2% dans la zone euro et de 2,4% dans l'UE.

Plus au Sud, la dégradation des bons du Trésor est moins prononcée avec +2Pts sur les BTP italiens à 0,967% et +3Pts sur les Bonos espagnols à 0,296%.

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